EIFFAGE : Luis Fernando Del Rivero (SACYR) expose sa vision

16/05/2007 - 10:21 - Option Finance

(AOF) - Dans un entretien accordé au "Figaro", Luis Fernando Del Rivero, PDG du groupe espagnol Sacyr, revient sur l'OPE que veut lancer son groupe sur le spécialiste français de la construction, Eiffage. Rappelons que cette opération avait suscité un tollé au sein de la direction du groupe français qui avait saisi l'AMF. Cette dernière étudie, entre autres, les soupçons d'action de concert qui pèsent sur un groupe de 89 investisseurs espagnols. Ces derniers se sont vus retirer leurs droits de vote à la dernière Assemblée Générale du groupe Eiffage. Le titre Eiffage gagne 0,55% à 97,95 euros. Sacyr a annoncé le 19 avril le lancement d'une offre publique d'échange (OPE) sur Eiffage, dont il détient déjà 33,2% du capital. Le groupe de BTP espagnol propose 12 actions Sacyr contre 5 titres Eiffage. Le succès de l'offre est conditionné à l'obtention de 60%, au moins, des droits de vote. Sacyr a précisé qu'il souhaitait maintenir un flottant à 20 à 25%. Luis Fernando Del Rivero semble satisfait des termes de son offre: "Je n'imagine pas que l'Autorité des marchés financiers (AMF) puisse bloquer notre offre, qui est très attractive pour les actionnaires : elle représente une croissance de 20% du dividende, de 44% du bénéfice net par action et une prime de 35% sur le cours moyen d'Eiffage, selon les analystes." L'enquête de l'AMF ne semble pas soucier le PDG de Sacyr Vallehermoso, qui déclare au quotidien : "D'après mes informations, ils (les 89 actionnaires espagnols) n'ont pas tous acheté leurs titres entre mars et avril 2007, comme on veut nous le faire croire. Quant à leur surface financière, il ne me semble pas que ce soit un sujet d'inquiétude." Enfin, en gage d'ouverture, le dirigeant espagnol reste prêt au dialogue, notamment avec la CDC qui possède 8% d'Eiffage. Il déclare au "Figaro": "Nous n'avons eu aucun contact avec Jean-François Roverato et Benoît Heitz depuis l'assemblée générale du 18 avril. Au-delà du rôle d'arbitre que joue actuellement la CDC dans une bataille entre deux entreprises privées, nous espérons dans le futur nouer des liens commerciaux avec elle dans les concessions." (A.C-F)