EADS : Nicolas Sarkozy se rend dès aujourd'hui chez Airbus, à Toulouse

18/05/2007 - 06:51 - Boursier.com

Urgence affichée

Pas de temps à perdre ! Après avoir qualifié mercredi d' "urgence" le règlement du contentieux franco-allemand sur Airbus, Nicolas Sarkozy se rendra aujourd'hui à Toulouse, siège d'Airbus, pour rencontrer les salariés et syndicats de l'avionneur européen. Dans la matinée, le nouveau président français doit s'entretenir avec Louis Gallois, patron d'Airbus, qui a déjà été reçu à l'Elysée hier après-midi par certains conseillers du président de la République. Puis, il déjeunera avec des salariés et rencontrera les syndicats, à qui il veut rendre compte de sa discussion, mercredi soir, avec la chancelière allemande Angela Merkel. Après cette rencontre, il avait déclaré que le dossier Airbus était une "urgence" et qu'il ne fallait "pas perdre une minute". Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy s'était prononcé en faveur d'une remise à plat du pacte d'actionnaires d'EADS (maison mère d'Airbus), qui maintient un difficile équilibre franco-allemand (Etat français : 15%, Lagardère Groupe : 7,5% et Daimler AG : 22,5% des droits de vote). Il avait plaidé pour l'entrée de nouveaux actionnaires privés, dont certains financiers mais aussi un 'opérateur industriel', mais jusqu'à présent, Lagardère et Daimler se sont montrés réticents à toute augmentation de capital, qui diluerait leur participation et les priverait du contrôle du groupe. Parallèlement, plusieurs investisseurs se sont montrés intéressés par un investissement dans EADS, dont la banque russe VTB (qui détient déjà au moins 5% du capital du groupe) et des fonds de Dubaï et du Qatar, gros clients d'Airbus. En attendant de possibles nouveaux développements sur le plan capitalistique, Nicolas Sarkozy devra faire face aujourd'hui à la grogne des salariés sur le plan de restructuration "Power 8", qui prévoit 10.000 suppressions d'emplois, dont 4.300 en France, ainsi que de cessions d'usines. Des salariés passablement à cran, après l'affaire des indemnités de départ de l'ex-PDG Noël Forgeard (8,5 ME), et celle du versement d'un dividende aux actionnaires, malgré les mauvais résultats financiers du groupe en 2006...



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