La hausse s'accélère sur le titre EADS, en progression de 3,3% à 23,49 Euros, avec 0,5% du capital traité. De gros ordres sont passés peu avant 11H00, dont un de 171.395 actions, pour un montant de 4 ME. Après avoir qualifié mercredi d' "urgence" le règlement du contentieux franco-allemand sur EADS, le nouveau président de la République Nicolas Sarkozy se rend ce midi à Toulouse, siège d'Airbus, pour rencontrer les salariés et syndicats de l'avionneur européen.
Le nouveau président français doit s'entretenir avec Louis Gallois, patron d'Airbus, qui a déjà été reçu à l'Elysée hier après-midi par certains conseillers. Puis, il déjeunera avec des salariés et rencontrera les syndicats, à qui il veut rendre compte de sa discussion, mercredi soir, avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Après cette rencontre, il avait déclaré que le dossier Airbus était une "urgence" et qu'il ne fallait "pas perdre une minute". Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy s'était prononcé en faveur d'une remise à plat du pacte d'actionnaires d'EADS (maison mère d'Airbus), qui maintient un difficile équilibre franco-allemand (Etat français : 15%, Lagardere Groupe : 7,5% et Daimler : 22,5% des droits de vote). Il avait plaidé pour l'entrée de nouveaux actionnaires privés, dont certains financiers, et avait évoqué la désignation d'un 'opérateur industriel'...
Reste à convaincre les groupes Lagardère et Daimler qui se sont montrés réticents pour le moment à toute augmentation de capital qui diluerait leur participation et les priverait du contrôle du groupe.
En attendant de possibles développements sur le plan capitalistique, Nicolas Sarkozy avait pris ses distances pendant la campagne présidentielle avec le plan de restructuration "Power 8" qui prévoit 10.000 suppressions d'emplois chez Airbus, dont 4.300 en France, ainsi que de cessions d'usines.
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