TF1 : Résultat net en hausse de 18,8%

22/05/2007 - 18:24 - Option Finance

(AOF) - Le Groupe TF1 a réalisé au premier trimestre un résultat net part du groupe en hausse de 18,8% à 88,5 millions d'euros, soit une marge nette de 12,6%, en progression de 1,2 point. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 125 millions d'euros, en croissance de 18,5%. Cette amélioration provient essentiellement de l'effet conjugué de la hausse du chiffre d'affaires publicitaire et de la baisse de 2,5% du coût de la grille sur la période à 227,3 millions d'euros. Pour l'année 2007, le groupe maintient sa prévision d'une croissance de 3% du coût de la grille (hors événements sportifs exceptionnels en 2006 et 2007 : Coupe du Monde de football et Coupe du Monde de rugby). Le chiffre d'affaires du premier trimestre, déjà publié en avril, est ressorti en hausse de 7,3% à 702,3 millions d'euros. Les recettes publicitaires nettes de la chaîne TF1 ont progressé de 6,1% à 457 millions d'euros, soit 65% du chiffre d'affaires consolidé du groupe. "En dépit de mois d'avril et mai difficiles, le chiffre d'affaires publicitaire de la chaîne TF1 devrait croître de l'ordre de 6% en 2007" a indiqué le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Privatisée en 1987, TF1 est l'une des premières chaînes européennes en termes de part d'audience. TF1 est diffusée en clair par voie hertzienne, par câble et par satellite. Le groupe édite également des chaînes thématiques (Eurosport, LCI, TV Breizh...). En 2006, TF1 a acquis 33,5% du groupe AB. TF1 est également un groupe de communication intégré avec des activités de diversification développées en synergie autour de son métier principal (édition et distribution de produits dérivés comme la vidéo, téléshopping...). TF1 continue de se diversifier et a acquis 1001listes en 2006, un site de listes de mariages en ligne. TF1 est détenu à hauteur de 42,9 % par le groupe Bouygues.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- TF1 bénéficie de son statut de première chaîne française, détenant plus de 50% du marché de la publicité TV. - La chaîne dispose d'un portefeuille d'activités diversifiées et rentables. Le potentiel d'amélioration de la rentabilité des activités de diversification du groupe constitue d'ailleurs un levier de performance pour le groupe. - TF1, pour pouvoir faire face à plus de compétition de la part des nouvelles chaînes de la TNT, s'est installé dans le secteur de la télévision numérique terrestre. -TF1 reste une chaîne dynamique et devrait bénéficier de l'arrivée du secteur de la distribution dans la publicité en 2007.

Les points faibles de la valeur

- TF1 est confronté à un univers audiovisuel en profonde transformation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences. - La rentabilité du groupe est très dépendante de la chaîne TF1 et de ses recettes publicitaires. - La société doit faire face à une inflation du coût des programmes depuis ces dernières années. Son concurrent M6 y réalise des investissements significatifs. - Sa présence à l'international reste faible et la chaîne n'a pas de projet majeur de croissance en dehors de ses métiers de base. - Les analystes regrettent que la stratégie à moyen et à long termes reste floue.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme pour tous ses concurrents, la principale ressource de TF1 provient des recettes publicitaires (près de 60% du chiffre d'affaires). Celles-ci sont liées à la conjoncture économique et plus particulièrement à la consommation des ménages. Les chaînes françaises ont bénéficié de l'ouverture à la publicité télévisée du secteur de la presse au 1er janvier 2004 et l'ouverture partielle d'autres secteurs interdits, notamment la grande distribution, devrait leur profiter à partir du 1er janvier 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre. Il faut également surveiller l'évolution du coût de la grille de programmes. - TF1, qui a renoncé à ses ambitions dans la distribution de la télévision payante en France avec son désengagement de TPS, va devoir réinvestir le produit de la vente de TPS, soit dans les diversifications, soit dans la télévision à l'international.