Le Japon sera-t-il la prochaine cible d'Arcelor Mittal ? Certains, au pays du Soleil levant, s'y préparent, en particulier le patron de Kobe Steel. Ce dernier a déclaré hier au cours d'une conférence de presse, qu'un groupe japonais pourrait devenir la prochaine cible d'OPA du numéro un mondial du secteur, en raison de la compétence des groupes nippons dans les aciers destinés à l'automobile.
"On dirait qu'Arcelor Mittal vise les marché à plus forte valeur ajoutée, comme l'acier automobile, après avoir privilégié la course à la taille (...) ", a estimé Yasuo Inubushi, président de Kobe Steel, soulignant que les groupes japonais sont les mieux placés sur ce segment.
Sans aller jusqu'à faire un appel de pied explicite à son rival européen, le dirigeant a ajouté qu'il n'avait pas de projet de faire grandir Kobe Steel par fusion ou acquisition...
Depuis le rachat l'an dernier d'Arcelor par Mittal, les sidérurgistes japonais sont sur la défensive, à commencer par Nippon Steel, no2 mondial du secteur. Pour échapper à une possible OPA, ce dernier s'est lancé dans une stratégie de prise de contrôle total de ses filiales, et a renforcé ses alliances avec le sud-coréen Posco et le chinois Baoshan Iron and Steel.
Du côté d'Arcelor Mittal, la volonté de poursuivre la croissance externe ne fait en tout cas aucun doute. Hier, le groupe a annoncé le renforcement de son département des fusions-acquisitions, qui sera doté d'un vice-président, Raj Kohli, un banquier de HSBC qui avait conseillé Mittal lors de son offre sur Arcelor.
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