Automobile : Kerkorian, déterminé à faire fructifier son investissement dans General Motors

12/07/2006 - 12:25 - Boursier.com

Le milliardaire américain à l'origine des discussions avec l'Alliance Renault-Nissan...

Les équipes de direction de Renault-Nissan et de General Motors devraient donc se rencontrer vendredi à la suite des initiatives de Kirk Kerkorian, le milliardaire américain récemment monté à 10% du capital de GM via sa holding Tracinda. Le financier n'en est pas à sa première expérience dans le domaine de l'automobile, même si ses intérêts ont largement varié au cours de sa longue et ô combien fructueuse carrière. Né en 1917 de parents arméniens réfugiés en Californie, Kerkorian préfère entamer une carrière de boxeur amateur plutôt que d'étudier. Il apprend ensuite à piloter et c'est d'ailleurs dans l'aviation qu'il fait ses premières affaires avec le rachat d'une petite compagnie aérienne du Nevada, bastion de l'industrie du jeu. Il investit ensuite dans des terrains à Las Vegas et à Reno, pour les louer aux casinos/hôtels géants qui y seront construits (comme le Caesars Palace), avant de faire construire ses propres établissements - revendus plusieurs années après, notamment au groupe Hilton. Kirk Kerkorian a également investi dans le studio de cinéma MGM, avant d'en arriver à l'automobile. Devenu le premier actionnaire de Chrysler dans les années 1990, son activisme qui culmina en une tentative de prise de contrôle, a probablement servi de catalyseur aux discussions entre le constructeur alors 100% américain et l'allemand Daimler-Benz. Ces tractations ont abouti à la fusion en 1998. Ce qui n'a pas empêché le chenu play-boy (marié trois fois) d'intenter ensuite un procès, au motif que le patron de Daimler, Jürgen Schrempp, aurait sciemment dupé les actionnaires en présentant le rapprochement comme une fusion entre égaux (un argument concédé par le dirigeant allemand dans un entretien au Financial Times). Daimler aurait dû payer verser une prime plus conséquente pour sa prise de contrôle du groupe. Réclamant, outre le débobinage de la fusion plusieurs milliards de dédommagement, Kerkorian a finalement dû se contenter des 2,4 milliards de dollars qu'il avait reçus pour sa participation.



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