La hausse de la valorisation du secteur des produits de base ne peut se comparer à une bulle dans la mesure où elle s'accompagne d'une progression (plus que proportionnelle) des bénéfices, estime aujourd'hui Goldman Sachs, mais le fort bêta du secteur l'expose à toute correction boursière des marchés.
Le bureau d'études observe qu'au plan mondial la progression des produits de base atteint 350% depuis 2003, sans contestation la meilleure performance sectorielle. Mais -contrairement à l'envolée des technologiques dans les année 1990- cette progression boursière s'accompagne d'une hausse des résultats encore plus forte, ceux-ci ayant quintuplé dans le même temps.
A l'heure actuelle le marché semble refléter un pic de résultats (Goldman Sachs calcule que le PER du secteur par rapport au marché est d'environ 0,81, un niveau comparable à ceux observés lors des pics des cinq derniers cycles de croissance du secteur selon lui). Cette valorisation ne semble pas justifiée dans la mesure où, d'après Goldman Sachs, la croissance économique et l'évolution des prix des métaux devraient permettre une poursuite de la croissance des résultats.
De plus, le bureau d'études juge que les entreprises du secteur n'ont pas gaspillé ces résultats, elles les ont employé à réduire leur dette et à racheter des actions. Toutefois, un risque demeure, celui d'une hausse plus forte qu'attendue du coût des investissements.
En outre, le fort bêta du secteur par rapport au marché (c'est-à-dire qu'en bourse le secteur tend à suivre voire accentuer les évolutions générales) le rend, aussi favorable que soit son profil de résultats, vulnérable à toute correction du marché...
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