Peu de réaction du titre Oberthur qui est quasiment stable autour de 5,4 Euros en milieu de journée. Le fabricant de cartes à puce a annoncé hier soir projet de réorganisation de ses sites industriels. 2 sites vont être fermés aux Etats-Unis (Napperville dans l'Illinois) et en France (Caen). Oberthur n'a pas chiffré le coût de ces mesures.
Oberthur se déclare confronté, comme l'ensemble de ses concurrents, à un environnement concurrentiel difficile sur tous les segments de marché de la carte à puce avec une forte dégradation des prix et de la profitabilité. Cette annonce n'a rien de surprenant puisque le numéro 1 mondial, Gemalto a déjà réorganisé ses sites industriels aux Etats-Unis et a annoncé le 7 juin dernier la fermeture de son site de Saint-Cyr-en-Val, près d'Orléans avec un redéploiement de ses activités vers d'autres sites existants du groupe en France et en Europe de l'Ouest.
Dans la continuité des efforts entrepris depuis plusieurs années, Oberthur annonce avoir vocation à s'organiser en grands centres dans chaque région pour réaliser des économies d'échelle, tout en maintenant la proximité géographique avec ses clients.
Dans le détail, aux Etats-Unis, les centres de personnalisation de cartes à puces seront regroupés en deux centres au lieu de trois. Les activités du site de Napperville (Illinois), qui emploie 124 personnes, seront transférées sur les sites de Los Angeles (Californie) et Chantilly (Virginie). En France, la production sur le site normand de Caen des cartes SIM à forte valeur ajoutée et le façonnage seraient maintenus en France et regroupés avec la fabrication de cartes bancaires sur le seul site de Vitré (Ile-et-Vilaine). La production des cartes SIM à faible valeur ajoutée serait par contre réalisée par les sites existants hors d'Europe. Ce projet va faire l'objet d'une consultation des instances représentatives du personnel de la société.
En France, comme aux Etats-Unis, Oberthur s'engage à mettre en oeuvre de nombreuses mesures pour favoriser la mobilité géographique ou professionnelle de ses salariés. En particulier, chacun des 163 salariés de Caen se verra proposer au minimum un emploi à Vitré ou ailleurs au sein du groupe.
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