Dominique Hartog, président du directoire de Palatine AM "Notre objectif est de faire mieux que les indices, surtout quand ils baissent." Alors que la dynamique de révision positive des profits des entreprises semble s'épuiser et que les marchés boursiers font preuve de nervosité, Palatine Asset Management, société de gestion du groupe Caisses d'Epargne, lance Palatine Actions Défensives Euro. Ce FCP vise à profiter de la performance des marchés actions tout en minimisant le risque de perte en cas de repli de la Bourse. Pour cela, la société de gestion utilise trois techniques : une sélection quantitative de valeurs sur la base de critères défensifs, un stock-picking en fonction de critères qualitatifs, et une politique de couverture active grâce à l'utilisation de dérivés (cette dernière permettant surtout de réduire la volatilité). L'univers du fonds, qui peut être investi de 75 à 100 %, comprend environ 1 000 actions de sociétés cotées de la zone euro dont la capitalisation dépasse un milliard d'euros. Chacune doit être suivie par au moins cinq analystes ayant révisé leur estimation des bénéfices au cours des trois derniers mois. Un modèle quantitatif sélectionne ensuite, parmi ces 1 000 titres, une centaine de valeurs vérifiant cinq conditions : avoir fait l'objet d'une révision bénéficiaire positive au cours des trois derniers mois, ne pas être survalorisée, reculer beaucoup moins que le marché en période baissière, ne pas trop baisser en cas de mauvaises nouvelles la concernant dans un contexte de marché haussier, et enfin répondre à des critères de volatilité annuelle. "Nous nous offrons la possibilité de modifier les critères si cela s'avère opportun", précise Dominique Hartog, président du directoire de Palatine AM. Dans un troisième temps, l'approche fondamentale prend le relais et la gérante, Marie-Pierre Guern, sélectionne une cinquantaine de valeurs sur des critères classiques : positionnement, pouvoir d'imposer ses prix au marché, perspectives de croissance à long terme, structure financière et qualité des dirigeants. Contrairement à ce qui se passe dans beaucoup de fonds euro, les valeurs françaises ne sont pas surpondérées. "Actuellement, elles représentent environ 20 % du portefeuille", indique Marie-Pierre Guern. Les deux premières lignes du fonds sont d'ailleurs portugaises : il s'agit de la banque Banco Espirito Santo et de l'électricien EDP