RFS Active Stratégies mêle trois classes d'actifs

20/06/2007 - 12:40 - Option Finance

Créé il y a tout juste un an, RFS Active Stratégie affiche aujourd'hui 150 millions d'euros d'actifs sous gestion. Il a déjà su convaincre vingt-cinq clients, essentiellement des investisseurs institutionnels français (des compagnies d'assurances, des mutuelles et des banques pour leurs comptes propres). Ses gérants, Jacques Bocquet et Joël Pinto, investissent sur trois classes d'actifs : les actions, le crédit et la volatilité. "Cela nous permet de nous adapter aux différentes conditions de marché. Il est en effet difficile de générer de la performance de manière régulière en étant présent sur une seule classe d'actifs. Ainsi, quand les marchés actions sont déprimés, il y a généralement plus d'opportunités dans le crédit et, dans le même temps, la volatilité a tendance à augmenter", indique Jacques Bocquet. Ce dernier limite son univers d'investissement aux entreprises européennes. L'essentiel de son portefeuille est actuellement investi sur le marché actions en appliquant la stratégie dite "event-driven" ; pour le reste, il joue la volatilité en achetant des options, une façon également de couvrir son portefeuille. "D'ici à la fin de l'année, nous serons amenés à nous renforcer dans le crédit en mettant en place la stratégie de Capital Structure Arbitrage, prévient Jacques Bocquet. Cette stratégie consiste à comparer les spreads de crédit d'un émetteur avec le niveau de valorisation de son action. Si celle-ci est relativement sous-valorisée, nous l'achetons et nous vendons le crédit correspondant. C'est le choix le plus fréquemment effectué dans les périodes comme la nôtre, où les spreads de crédit sont serrés". Le gérant a pour l'instant choisi de privilégier les actions à travers la stratégie event-driven. Il s'intéresse tout d'abord aux concentrations sectorielles, en prenant en compte les "soft catalysts" (catalyseurs potentiels). "Par exemple, nous nous intéressons actuellement aux banques européennes car nous pensons que l'opération sur ABN Amro a de bonnes chances de provoquer des mouvements de concentration", précise le gérant. Il s'intéresse également aux "hard catalysts" (catalyseurs avérés), c'est-à-dire qu'il investit sur la base d'un fait objectif, d'une information officielle. "Nous nous intéressons notamment aux minoritaires activistes qui cherchent à obtenir des sièges au conseil d'administration d'une entreprise. C'est le cas, par exemple, de Vincent Bolloré avec Aegis", poursuit Jacques Bocquet. Enfin, sa stratégie event-driven l'amène également à investir au moment où une société décide de lancer une offre de rachat sur une autre. Le gérant se concentre sur les offres hostiles et essaie de déterminer le niveau de surenchère. L.G.