Les couteaux sont tirés entre Danone et Wahaha. Le "partenaire" chinois de Danone a porté un nouveau coup hier, en annonçant le lancement début juillet d'une nouvelle boisson à base de thé. Celle-ci sera fabriquée et commercialisée sans participation de Danone.
Le directeur de Wahaha Pekin, Liu Hong, a donné le ton, en estimant dans le journal chinois 'Beijing News' que "nous devons expulser Danone de Wahaha ou le combat ne cessera pas". Le géant agro-alimentaire français reproche à Wahaha de violer leurs accords de 1996, en vendant des produits en dehors de leur société commune, et a entamé début juin deux actions en justice aux Etats-Unis et en Suède.
Wahaha a de son côté saisi un tribunal arbitral Hangzhou, où siège le groupe, pour lui demander d'annuler l'accord de 1996, jugé "inégal et inique" par le patron de Wahaha, Zong Qinghou. Depuis hier, la presse chinoise rapporte qu'une autre menace de procès plane sur Danone en Chine, de la part d'un fonds, H&J Vanguard, qui détient une faible participation dans Bright Dairy Food, dont Danone possède 20% du capital. Ce fonds estime que les participations de Danone dans ses co-entreprises en Chine (elles seraient 7 au total) sont contraires aux intérêts des actionnaires, et encourage ces sociétés à engager une action collective contre le groupe français.
Face à cette surenchère dans les hostilités, Danone est resté pour le moment de marbre. De son côté, le 'Quotidien du Peuple', l'organe de presse officiel du gouvernement chinois, a publié hier un texte prônant l'apaisement. Le quotidien a ainsi estimé hier sur son site internet, en version française, que Wahaha et Danone devraient "se soutenir mutuellement pour pouvoir réussir ensemble en Chine". Et que Danone comme Zong Qinghou doivent la réussite de leurs produits en Chine à leur collaboration qui a duré 10 ans avant de déboucher sur l'actuel conflit d'intérêt...
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