(AOF) - Pour la première fois depuis l'été 2004, la consommation des ménages a reculé pendant deux mois consécutifs. Au mois de mai, les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés diminuent de 0,8%, après -0,1% en avril. On constate ainsi que l'évolution positive du moral des ménages n'a pas d'effet direct sur les achats privés. Doit-on être inquiets ? L'analyste Nicolas Bouzou d'Astere interrogé par Reuters relativise ces craintes : "L'intégralité de cette baisse émane d'un unique secteur : le textile-cuir", un domaine fortement volatil. Jean-Louis Mourier, chez Aurel-Leven, temporise : "Il est trop tôt pour en tirer des conclusions sur les perspectives de croissance au deuxième trimestre". Un point de vue qui n'est pas partagé par Marc Touati, plus pessimiste : "Quel que soit le scénario de juin, la consommation reculera ou stagnera sur l'ensemble du deuxième trimestre. Ce qui est évidemment de très mauvaise augure pour l'évolution du PIB sur la même période".