ANALYSE 17H15 WALL STREET - Les indices résistent bien

21/06/2007 - 17:23 - Option Finance

(AOF) - Wall Street rebondi légèrement après avoir perdu plus de 1% mercredi. Les investisseurs ont pris connaissance avec satisfaction de la hausse de l'indice des indicateurs avancés au mois de mai (+0,3% contre -0,3% attendu). Au chapitre des fusions-acquisitions, on notera le rachat du lunettier Oakley par l'italien Luxottica pour 2,1 milliards de dollars. Le titre grimpe. Par ailleurs, le groupe Dow Jones va reprendre en main les discussions avec News Corp. Vers 17h15, l'indice Dow Jones progresse de 0,13% à 13507,55 points. Le Nasdaq Composite gagne 0,31% à 2608,06 points. Le titre Oakley grimpe de 12,96% à 28,50 dollars suite à l'annonce du rachat du groupe par le lunettier italien Luxottica. Ce dernier offre 29,30 dollars par action Oakley, soit une prime de 16% par rapport au cours de clôture du titre mercredi et une prime de 24% par rapport à la moyenne des cours sur les trois derniers mois. Au total, la transaction se chiffre à 2,1 milliards de dollars, financés par les cash-flows et par la dette. D'après Luxottica, dont l'action bondit de 7,55% à 2822 euros, "cette fusion combine deux modèles économiques solides et complémentaires".

LES CHIFFRES MACROECONOMIQUES

Les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 16 juin se sont révélées supérieures aux prévisions du marché. On a ainsi compté 324.000 nouvelles demandes d'allocations, contre un consensus de 310.000. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été légèrement révisé à la hausse, de 311.000 à 314.000. Alors que les économistes prévoyaient un recul de 0,3%, l'indice des indicateurs avancés américain pour le mois de mai s'est inscrit en progression de 0,3%. La performance du mois d'avril a été revue de -0,5% à -0,3%. 18h00 : Enquête de la Fed de Philadelphie en juin

LES VALEURS

OAKLEY

L'Italien Luxottica a annoncé son intention de racheter le spécialiste américain des lunettes de soleil, Oakley pour environ 2,1 milliards de dollars en cash, soit 29,3 dollars par titre. Ce prix offre une prime de 16% par rapport au cours de clôture de l'action mercredi. Un montant l'Italien financera par les cash-flows et la dette. Luxottica, déjà propriétaire de RayBan, estime que des économies d'échelle pourraient être réalisées. Globalement, les économies s'élèveraient à 100 millions d'euros en trois ans. L'opération devrait être bouclée dès le second semestre 2007.

LEAR CORP

D'après le "Wall Street Journal", Institutional Shareholder Services (ISS) recommande aux actionnaires de l'équipementier automobile américain Lear Corp de voter contre le projet de rachat du groupe par le milliardaire Carl Icahn lors de l'Assemblée générale du 27 juin. L'offre de Carl Icahn s'élève à 36 dollars par action, soit un total de 2,75 milliards de dollars. D'après la direction de Lear, ce prix est raisonnable, ISS sous-estimant les risques que court le groupe à rester seul.

DOW JONES/NEWS CORP

Le Conseil d'administration de Dow Jones et les représentants de la famille Bancroft qui détient 64% des droits de vote, ont décidé de reprendre en main les discussions avec News Corp. Le groupe de Rupert Murdoch a déjà proposé au propriétaire du Wall Street Journal un rachat au prix de 60 dollars par action. Les Bancroft s'inquiètent de l'indépendance éditoriale des supports après le rachat. Le créateur de MySpace, Brad Greenspan, vient quant à lui d'annoncer son intérêt pour une part non majoritaire au capital de Dow Jones. Greenspan envisage de prendre 25% du capital au prix de 60 dollars.

BANK OF AMERICA/BEAR STEARNS

Selon une source anonyme citée par Reuters, Bank of America aurait liquidé ses positions dans les deux fonds spéculatifs en difficultés financières de Bear Stearns. Après Goldman Sachs et JP Morgan, ce serait la troisième banque à passer un accord avec ces hedge funds spécialisés dans le crédit immobilier à risque. Ces accords mettent fin à l'exposition des banques à ces fonds sans qu'elles doivent pour autant vendre sur le marché des actifs. Les spéculations veulent que ces fonds, qui ont représenté jusqu'à 20 milliards de dollars, soient dissous.