Les signes d'une évolution prochaine du capital d'Areva se multiplient. Ainsi, un haut responsable de Siemens vient de révéler qu'il discutait avec le groupe nucléaire français de l'avenir de la part de 34% que Siemens détient dans Framatome (devenu Areva NP).
Lors d'une réunion d'analystes, rapportée par l'agence Reuters, Klaus Voges, le patron de la division Power Generation de Siemens, a indiqué que son groupe discutait du maintien de cette participation, sur laquelle Areva dispose d'une option d'achat exerçable jusqu'en 2011. Le dirigeant a ajouté qu'il s'attendait à ce qu'Areva exerce cette option, tout en précisant que "nous devons attendre, nous sommes en négociation avec Areva", propriétaire des 66% restants d'Areva NP.
La semaine dernière, des informations publiées par la presse britannique avaient évoqué la possibilité d'une ouverture du capital d'Areva avant la fin de l'année, l'arrivée du nouveau gouvernement ayant déboqué le dossier.
Plusieurs scénarios étaient envisagés, dont la possibilité pour Siemens d'échanger sa participation dans Areva NP contre une part dans la maison mère d'Areva. Une source proche du dossier, citée par le 'Financial Times', estimait que de nombreux groupes industriels (Alstom, Bouygues, Total, EDF, Siemens) souhaitaient devenir des partenaires stratégiques (ou renforcer leur coopération existante dans le cas de Siemens).
Cette source évoquait la possibilité de procéder dans un premier temps à une privatisation d'Areva NP, qui ne poserait pas de problèmes stratégiques, contrairement aux actifs liés au cycle du combustible nucléaire (extraction d'uranium, enrichissement, fabrication et recyclage des combustibles), qui auraient vocation à rester sous le contrôle de l'Etat...
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