Carrefour est de nouveau recherché ce jeudi, en hausse de 3% à 54,43 Euros dans un marché actif, soutenu par une recommandation de Merrill Lynch qui est repassé acheteur sur le dossier après la consolidation de la valeur ces dernières semaines.
En début de semaine, le secteur de la distribution avait déjà profité de l'agitation autour de Kesa qui a en effet confirmé avoir reçu "un certain nombre de marques d'intérêt" pour acquérir son enseigne BUT. Rappelons que le groupe Kesa détient aussi Darty et l'anglais Comet.
La recomposition du capital de Carrefour continue en parallèle de tenir en haleine les investisseurs boursiers, tandis que le marché commence à percevoir les effets de la reconquête commerciale menée par la nouvelle équipe dirigeante. Les principaux objectifs assignés à 2006 ont ainsi été atteints. La croissance organique s'est accélérée, tandis que les parts de marché du groupe ont progressé. L'endettement s'est également légèrement réduit. La progression des ventes devrait à nouveau être plus rapide en 2007 qu'en 2006. Dès 2008, la croissance devrait atteindre le cap fatidique des +10%.
Mais c'est au chapitre de l'actionnariat que les récents changements ont été le plus commentés en bourse. Bernard Arnault associé au fonds d'investissement Colony Capital a fait une entrée en force au capital en prenant près de 10% des parts du groupe. L'activisme de Colony en matière d'optimisation du patrimoine immobilier a fait saliver bien des analystes. Chez Accor, le fonds a ainsi poussé le management à céder les murs des hôtels, ce qui a contribué à une revalorisation rapide du dossier. Pour le moment, le tandem est parvenu à obtenir deux postes au conseil de surveillance mais ne semble pas encore avoir réussi à infléchir la stratégie du groupe.
De nombreuses spéculations ont porté sur un désengagement de la famille Halley qui détient encore 13% du capital ces derniers mois. Depuis le décès du leader du clan familial, Paul-Louis Halley, certaines divergeances de vues paraissent avoir fait leur chemin, alimentant les rumeurs... Robert Halley, le frère de Paul-Louis, a démenti que la famille veuille vendre, mais cela ne semble pas encore convaincre le marché.
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