Les ventes new-yorkaises de mai et londoniennes de juin le laissaient présager, explique Art Market Insight (agence d'Artprice) : le nombre de nouveaux records d'artistes décrochés en 6 mois est particulièrement élevé. Ces records accompagnent l'accélération de la hausse générale des prix des oeuvres d'art, de +28% depuis le début de l'année et de +133% sur dix ans, évalue Art Market Insight. Ainsi, l'Artprice Global Index est aujourd'hui 16% au-dessus du niveau de 1990.
Les plus importants records enregistrés au cours du 1er semestre sont passés sous les marteaux de Sotheby's et de Christie's, avec en haut d'affiche une enchère de 65 M$, chez Sotheby's le 15 mai, pour Mark Rothko, avec "White Center" (1950), soit 45 M$ de mieux que son précédent record. Cette toile de 1950 est désormais l'oeuvre d'après-guerre la plus chère du marché. Toutes époques confondues, Rothko se hisse à la 6ème position dans le classement des artistes les plus cotés, derrière Pablo Picasso, Gustave Klimt, Vincent Van Gogh, Auguste Renoir et Peter Paul Rubens, selon Artprice. La star du Pop Art, Andy Warhol, le suit immédiatement avec une enchère à 64 M$, décrochée le 16 mai dernier avec "Green Car Crash" chez Christie's New York.
Si l'art contemporain et celui d'après-guerre restent très porteurs à New York, à Londres, la ruée sur les pièces impressionnistes et modernes porta à 16,5 M£ (32,7 M$) une vue de Nymphéas réalisée par Claude Monet en 1904, estimée 10-15 M£ chez Sotheby's le 19 juin. Par ailleurs, 9,8 M£ (19,4 M$) ont été obtenus ce même jour par "Danseuse dans le fauteuil, sol en damier" d'Henri Matisse, ou encore 5,9 M£ (11,6 M$) pour "Le Coq", une gouache de Joan Miro. Par ailleurs, à Londres, en juin, Damien Hirst a été couronné d'une enchère à 8,6 M£ pour "Lullaby Spring" (2002), devenant ainsi l'artiste vivant le plus cher du marché.
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