L'ARCO, le groupement qui fédère des créanciers obligataires d'Eurotunnel, indique ce matin avoir pris connaissance d'une dépêche de l'AFP indiquant que les négociations avec les créanciers avaient débuté il y a quinze mois. L'association souligne regretter de n'avoir été associée "que depuis un mois et non pas quinze à ces négociations alors qu'elle représente le tiers de la dette globale d'Eurotunnel".
L'ARCO ajoute que ses membres déclareront leurs créances "à l'occasion de l'ouverture de la loi de sauvegarde", et répètent qu'ils représentent le tiers de la dette globale du groupe ("Tout autre chiffre communiqué est inexact", insiste-t-on côté ARCO). L'association "attend donc avec intérêt l'ouverture de la période d'observation qui sera décidée par le Tribunal de Commerce le 25 juillet".
"C'est d'une façon solidaire que les membres de l'ARCO travaillent en vue d'une solution consensuelle en rappelant que le sacrifice financier représentant plus de la moitié de la dette ne doit pas être supporté, en équité, par les seuls actionnaires et obligataires. L'ARCO est convaincue du potentiel d'Eurotunnel et souhaite prendre part à son succès futur en participant utilement à son plan de sauvegarde et de restructuration", concluent les créanciers obligataires.
Cette annonce, qui intervient à la veille du jugement du Tribunal de Commerce de Paris, semble écarter définitivement, à moins d'un revirement de dernière minute, la signature d'un compromis entre le groupe, le Comité Ad Hoc et l'ARCO d'ici demain. Le président d'Eurotunnel Jacques Gounon avait manifesté le souhait, après avoir lancé la procédure de sauvegarde, qu'un accord fut trouvé avant la décision du tribunal malgré l'échec des dernières négociations.
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