Les marchés pétroliers restent très nerveux, comme le montre la remontée de près de 1% du prix du baril livraison septembre sur le Nymex au-delà des 75,50$ en matinée. La situation au Proche-Orient continue à alimenter la spéculation, alors que les initiatives internationales pour tenter d'apaiser la situation au Liban n'aboutissent pour l'heure à aucun résultat concret.
Certes les belligérants ne sont pas producteurs de pétrole, mais le monde craint un embrasement de la région, comme à chaque regain de tension dans la zone. Si la Syrie frontalière n'a pas réellement fait parler d'elle, c'est du côté de l'Iran, qui a entamé un bras de fer avec la communauté internationale sur la question nucléaire, que les regards sont tournés. "Cela étant, il est très peu probable que l'Iran utilise le pétrole comme moyen de pression dans ce conflit très régional", expliquait cependant le stratège de Schroders, Keith Wade, la semaine dernière.
A ces tensions géopolitiques s'ajoutent celles, saisonnières, liées à la période de vacances estivales en Europe et surtout aux Etats-Unis, où la demande de carburant a atteint un pic en juillet. Après les catastrophes liées aux ouragans dans le Golfe du Mexique l'année dernière (notamment la Nouvelle-Orléans noyée sous les eaux le 30 août 2005) et les conséquences qui ont suivi sur la capacité d'extraction et de raffinage du pétrole dans la zone, les marchés devraient également être sensibles à la météorologie au mois d'août et en septembre. "L'attention se tournera ensuite rapidement vers la forte demande hivernale au 4ème trimestre 2006/1er trimestre 2007", rappelait Schroders dans son analyse.
Sur les marchés européens ce matin, les valeurs pétrolières sont en hausse prononcée, sur fond de rebond du prix du baril et de résultats de BP, qui traduisent justement le niveau élevé de l'or noir. A Paris, Total s'adjuge 1,5% et revient vers les 52 euros, alors que Maurel et Prom progresse de près de 4% à 14,77 euros. Les parapétrolières, Vallourec et Geophysique en tête, gagnent 1,5 à 2%.
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