SUEZ entre sur le marché nord- américain de l'éolien

26/07/2007 - 17:33 - Option Finance

(AOF) - Une filiale de Suez Energy North America a signé un accord pour l'acquisition de la société canadienne de développement de projets d'énergie éolienne Ventus Energy, Inc. L'opération comprendra l'acquisition de 100% des parts de Ventus pour un montant de 124 millions de dollars canadiens. Ceci marque la première entrée de Suez sur le marché nord-américain de l'énergie éolienne. Constituée en 2003, la société Ventus dispose d'un portefeuille de 25 projets de développement dans le domaine de l'énergie éolienne dans six provinces de l'est du Canada, à savoir l'Ontario, le Québec, la Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Brunswick, l'Ile-du-Prince-Edouard ainsi que Terre-Neuve et Labrador. Son portefeuille est considéré comme l'un des plus importants en termes de projets potentiels d'énergie éolienne au Canada. Avec une capacité de production éolienne installée de plus de 1 500 MW en juin 2007, selon l'Association canadienne de l'énergie éolienne, le Canada est un des principaux "installateurs" mondiaux en matière de production éolienne. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. -Le groupe a éveillé de nombreux appétits en 2006.

Les points faibles de la valeur

- l'incertitude qui règne quant à l'avenir de la fusion avec GDF et le risque de démantèlement du groupe en cas d'échec. -La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.