ABN AMRO n'a plus de préférence pour son racheteur potentiel

30/07/2007 - 10:20 - Option Finance

(AOF) - L'aventure ABN Amro n'en finit plus de rebondir. La banque néerlandaise a profité de la publication de son résultat trimestriel pour annoncer qu'elle ne soutenait plus aucune offre la concernant. "Les conseils ne sont actuellement en position de recommander aucune des deux offres à leurs actionnaires", affirme le communiqué de l'établissement bancaire, alors même qu'ABN Amro recommandait jusque-là l'offre de Barclays, émise, à l'époque, avec son soutien. Une proposition que le britannique avait pourtant relevé la semaine dernière. ABN Amro gagne 1,23% à 35,33 euros ce matin. La bataille à couteaux tirés entre le consortium composé de trois banques européennes et Barclays en vue du rachat d'ABN Amro va donc se poursuivre: les deux offres sont alléchantes et leur issue, encore inconnue. Barclays a relevé, la semaine dernière, son offre d'achat sur le groupe néerlandais ABN Amro grâce au soutien de la China Development Bank et la holding d'investissement de Singapour, Temasek. L'établissement britannique propose désormais 67,5 milliards d'euros, dont 24,8 milliards en cash et 42,5 milliards d'euros en titres,. Une proposition qui reste inférieure aux 71,1 milliards d'euros offerts par le consortium formé par Royal Bank of Scotland (RBS), Fortis et Santander. Une limite de la plus haute importance, qui a fait hésiter ABN Amro, comme le prouve le communiqué de la banque néerlandaise. De son côté, le consortium composé de Royal Bank of Scotland (RBS), Fortis et Santander a relevé la part de son offre versée en numéraire de 79% à 93% le 16 juillet dernier. RBS, Fortis et Santander proposent désormais d'échanger 35,60 euros en numéraire plus 0,296 action RBS contre chaque action ABN Amro. Le montant total de l'offre s'élève à 71,1 milliards d'euros, dont 66 milliards d'euros en numéraire et 5 milliards d'euros en actions RBS. Néanmoins, les actionnaires de RBS et de Fortis doivent encore donner leur avis lors de leurs assemblées générales respectives. Par ailleurs, le consortium envisage de se partager les activités du géant ABN en le dépeçant, un projet qui fait douter la banque néerlandaise. En parallèle, ABN Amro a publié un bénéfice net en baisse au titre du deuxième trimestre de son exercice: ce dernier recule de 7,1% à 1,13 milliard d'euros, contre 1,2 milliard l'an passé et 1 milliard attendu par les analystes. Le bénéfice d'exploitation s'élève, lui à 5,45 milliards d'euros. "Nous sommes bien placés pour réaliser un bénéfice par action d'au moins 2,30 euros" a annoncé le PDG du groupe Rijkman Groenink. (A.C-F)