DANONE : Goldman Sachs très confiant dans les résultats du 1er semestre

26/07/2006 - 10:52 - Option Finance

(AOF) - Danone publiera mercredi prochain ses résultats au titre du premier semestre 2006. Goldman Sachs attend des performances solides, tant au niveau des ventes que des résultats, vus en hausse de 19%. Pour 2006, le groupe agroalimentaire vise une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre 5% et 7%, une amélioration de la marge opérationnelle courante comprise entre 20 et 40 points de base et une croissance du bénéfice net par action courant supérieure à 10%. Sur les trois premiers mois de l'année, Danone a enregistré un chiffre d'affaires de 3,534 milliards d'euros, en hausse de 14,9%, dont une croissance organique de 9%. Cette progression résultait alors d'une croissance toujours soutenue en Asie, en Amérique et en Europe de l'Est, et d'une amélioration de l'activité en France. Un an tout juste après le mouvement spéculatif qui avait fait grimper l'action de 27% en 15 jours, la perspective d'une offre d'achat de PepsiCo a refait surface le 21 juillet dernier. Le nouveau directeur général de PepsiCo France, Vincent Prolongeau a affirmé dans les colonnes de "La Tribune" que son groupe travaillait sur des projets de croissance externe en Europe "et plus particulièrement en France"... Cependant, le dirigeant a précisé que le groupe "n'agirait pas de façon hostile". Les analystes avancent des valorisations comprises entre 120 à 140 euros par action en cas d'OPA sur Danone. (V.G.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Danone est l'un des leaders mondiaux de l'industrie agroalimentaire. Il occupe des positions de premier rang sur ses trois principaux métiers : les produits laitiers (numéro 1 mondial), les boissons avec principalement l'eau conditionnée (numéro 1 mondial) et les biscuits et produits céréaliers (numéro 2 mondial). Présent dans environ 120 pays, le groupe compte près de 90 000 salariés. Les marques les plus connues de Danone sont : - Produits Laitiers Frais : Danone, Actimel, Activia (Bio en France), Danonino (Petit Gervais aux Fruits), et Vitalinéa (Taillefine, Vitasnella ou Ser dans certains pays) - Eaux en bouteille : Evian, Volvic, Wahaha, Aqua - Biscuits et Produits Céréaliers : LU

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Danone, qui bénéficie d'une excellente maîtrise de ses métiers, dispose à la fois d'un portefeuille de marques internationales dynamiques et de très solides positions locales. - Sur un marché mature, le groupe dispose de deux atouts fondamentaux : une excellente capacité d'innovation et d'adaptation aux tendances de consommation. Sa stratégie vise également à se renforcer sur des marchés porteurs, comme celui des produits à base de ferments actifs (type Actimel) ou celui des snacks céréaliers, et s'appuie sur quelques segments à bon potentiel (celui des enfants ou le marché des produits allégés par exemple). - Le groupe bénéficie de fondamentaux solides : une structure financière saine et un bon niveau de croissance interne. - Potentiellement opéable (flottant de plus de 85 %, sans noyau dur), le titre présente un intérêt spéculatif, dans la perspective d'une consolidation du secteur.

Les points faibles de la valeur

- Les grandes marques sont de plus en plus soumises à la concurrence du hard discount et des marques distributeurs. - La faible croissance des ventes du groupe en France pèse sur les marges. - Danone affronte une concurrence affûtée dans l'eau aux Etats-Unis face à Pepsi (Aquafina) et Nestlé (Perrier).

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Danone est considérée comme une valeur défensive, son domaine d'activité et ses positions fortes le mettant à l'abri de lourdes difficultés. En effet, même en période de crise, les besoins de base des consommateurs demeurent. Toutefois, le titre n'est pas entièrement dé-corrélé de la situation économique générale, et en particulier du niveau de consommation des ménages. - On surveillera les conséquences de la loi Dutreil réformant la loi Galland au 1er janvier 2006, dont les conséquences sur les relations avec les distributeurs en France, sont encore difficilement quantifiables.