(AOF) - Les investisseurs peuvent être agréablement surpris par la publication semestrielle du géant bancaire européen HSBC. Le groupe a dû faire face pendant plusieurs mois à la crise du subprime, le crédit immobilier à risque, auquel il reste exposé outre-atlantique. Certes, les charges pour créances douteuses ont explosé mais il n'en reste pas moins que le produit net bancaire du groupe bancaire a progressé de 23% à 42 milliards de dollars au premier semestre, confirmant la vigueur de l'établissement britannique. Un charme qui ne laisse pas les marchés indifférents: le titre gagne 2,5% à 903 pence. L'établissement bancaire britannique HSBC a vu son bénéfice opérationnel net au premier semestre s'accroître de 14% à 32,147 milliards de dollars, contre 28,295 milliards un an plus tôt. Le bénéfice avant impôts du groupe bancaire a atteint 14,16 milliards de dollars, soit plus que le consensus des analystes qui tablaient sur 13,27 milliards de dollars. Les investisseurs ont également appris que le retour sur capitaux investis a atteint 18,4% contre 17,2% un an plus tôt. Toutefois, les charges pour créances douteuses enregistrées dans les comptes de l'établissement bancaire s'élèvent à 6,346 milliards de dollars au 30 juin, en progression de 63% par rapport au chiffre de 3,89 milliards de dollars un an plus tôt. Un élément que se plaît à souligner la presse aujourd'hui. Mais la vigueur de l'activité du groupe est sans équivoque et compense largement ces charges. Notons, par exemple, que le groupe enregistre à Hong Kong un bénéfice imposable en hausse de 23,5% à 3,33 milliards de dollars. La confiance du groupe ne semble pas être altérée. "Nos résultats pour le premier semestre démontrent une croissance durable et les progrès significatifs réalisés face au défi des prêts subprime. Ils révèlent également la véritable valeur de notre réseau de distribution (...)", a déclaré, confiant, Michael Geoghegan, directeur général du groupe. (A.C-F) (AOF)
HSBC, pour HongKong & Shangai Banking Corporation, a été créée en 1865 pour financer les échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe. Aujourd'hui, basée à Londres, HSBC Holdings est la deuxième banque mondiale (par la capitalisation boursière). Ses activités se répartissent entre les services financiers aux particuliers, la banque commerciale, la banque de financement et d'investissement, la banque privée et le crédit à la consommation. A l'international, HSBC Holdings intervient principalement aux Etats-Unis, en Europe, à Hong-Kong et dans le reste de l'Asie-Pacifique. Le groupe compte 9600 bureaux répartis dans 76 pays.
Les points forts de la valeur
- Le groupe dispose d'importants fonds propres et d'une structure financière saine. - Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers. - HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde).
Les points faibles de la valeur
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC. - Le risque d'un ralentissement de l'économie américaine pourrait peser sur le résultats du groupe étant donné les créances douteuses détenues par la banque sur ce marché. La faiblesse du dollar pèse sur le cours de l'action. - Le groupe risque de faire face à une pression continue à une pression sur ses revenus.
Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près. Par ailleurs, en tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Du fait de son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Enfin, au titre de son activité de banque de détail, HSBC Holdings est sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.