SCHNEIDER ELECTRIC revoit en hausse ses perspectives 2007

01/08/2007 - 09:25 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de Schneider Electric atteint 8,254 milliards d'euros au premier semestre 2007 : à périmètre et taux de change courants, il connaît une croissance de 25,3% par rapport à la période équivalente de 2006. Le résultat net de 729 millions d'euros affiche une progression de +21% au premier semestre 2007 par rapport premier semestre 2006, proche de celle du résultat d'exploitation. Les acquisitions apportent une contribution significative de 986 millions d'euros (+14,9%) ,au chiffre d'affaires du groupe, dont principalement le groupe APC consolidé depuis le 15 février 2007 pour 733 millions d'euros, mais aussi les sociétés IBS, Merten et GET acquises en 2006. L'effet de change est défavorable, de 208 millions d'euros (-3,6%), en raison de la dépréciation du dollar par rapport à l'euro. Le communiqué du groupe explique: "La croissance de son chiffre d'affaires et la maîtrise continue de ses coûts d'exploitation permettent à Schneider Electric d'afficher une forte progression de son EBITA" au premier semestre 2007, de 23% par rapport premier semestre 2006, à 1,175 milliard d'euros. Les bénéfices opérationnels affichent ainsi une croissance moyenne de 24% au cours des 8 derniers semestres. Et le communiqué de conclure: "Compte tenu des conditions économiques actuelles, Schneider Electric anticipe pour l'année 2007 une croissance organique du chiffre d'affaires supérieure à +10%, soit une révision en hausse de 2 points et un niveau de 4 points supérieur à l'objectif du programme d'entreprise new". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider, au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. De nos jours, le groupe s'est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels (contrôle industriel, automates et éléments de motion). Présent dans 130 pays, Schneider Electric emploie plus de 84000 personnes. Annoncée début janvier 2006, la succession de Schneider Electric sera effective en mai. Le PDG sortant, Henri Lachmann, cède les rênes à Jean-Pascal Tricoire, et met en place une structure duale avec conseil de surveillance et directoire.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Schneider Electric s'appuie sur ses relations étroites avec les distributeurs, les équipementiers et ses grands clients pour proposer une gamme large et intégrée, et développer des solutions de pointe, adaptées aux standards locaux. - Fort d'une situation financière saine, le groupe dispose en outre d'une très bonne capacité à maintenir ses marges même en période difficile et à dégager régulièrement du cash. - La cyclicité des résultats est atténuée par la diversité de l'offre du groupe. - Le programme NEW2 vise à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts logistiques et informatiques et en rapprochant les zones de production des zones de croissance. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (Chine, Asie, Europe de l'Est).

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Certains analystes craignent que Schneider ne se lance dans des acquisitions coûteuses. D'ailleurs, le groupe a annoncé en octobre 2006 le rachat de l'américain APC pour 6,1 milliards de dollars, un montant jugé élevé par la communauté financière. Schneider se fixe toutefois un objectif de retour sur capitaux engagés de 3 ans pour chacune de ses acquisitions. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où sur son métier actuel, Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats pour des raisons de concurrence.