VINCI : Chiffre d'affaires semestriel en hausse de 14,3%

01/08/2007 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Vinci a réalisé au premier semestre 2007 un chiffre d'affaires de 13,6 milliards d'euros, en augmentation de 14,3% par rapport au chiffre d'affaires pro forma du premier semestre 2006. Dans la continuité de la tendance constatée au premier trimestre, l'activité est demeurée soutenue au deuxième trimestre. Cette progression, essentiellement due à la croissance organique, traduit le dynamisme des principaux marchés du groupe, tant en France qu'à l'international, celui-ci ayant été amplifié par des conditions climatiques favorables. En France, le chiffre d'affaires s'est établi à 9,2 milliards d'euros, en augmentation de 14,3%. L'activité a été forte dans l'ensemble des métiers du groupe, Vinci Construction affichant la hausse la plus importante (+20%). A l'international, le chiffre d'affaires a atteint 4,4 milliards d'euros en augmentation de 14,4% dont 2,3% imputables à la croissance externe. Il représente 32,5% du chiffre d'affaires total. L'activité du groupe à l'international a été tirée par Vinci Construction (+23%) et par Vinci Energies (+16%). Le carnet de commandes des pôles travaux (Vinci Construction, Eurovia et Vinci Energies) s'établit à plus de 20 milliards d'euros à fin juin 2007 en progression de 17,1% sur un an. Il représente près de 11 mois d'activité moyenne des métiers concernés. Conjugué à la très bonne performance d'activité réalisée au premier semestre, ce niveau élevé du carnet de commandes conforte la prévision du groupe d'une progression du chiffre d'affaires consolidé proche de 10% sur l'ensemble de l'année 2007. Cette prévision ne prend pas en compte l'effet des dernières acquisitions réalisées par Vinci, et notamment celle de Solétanche Bachy. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action. Fort de l'acquisition d'ASF, il table sur un chiffre d'affaires tournant autour de 26 milliards d'euros plutôt que de 25 milliards, et ce malgré la cession des activités de services aéroportuaires dont le chiffre d'affaires s'élevait à 500 millions d'euros. Xavier Huillard, directeur général de Vinci, constate une croissance de 6% des recettes d'ASF et d'Escota et de plus de 7% chez Cofiroute. Vinci Park devrait enregistrer une hausse de 5 à 6%. A la surprise générale, début janvier, François Pinault, via sa holding Artémis, a pris 5,1% du capital de Vinci. S'il s'agit officiellement d'un simple investissement financier amorcé depuis quelques mois.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a de quoi séduire les investisseurs : avec un capital très éclaté, il a déjà été au cœur de rumeurs de rachat par LBO. - La dynamique du marché de la construction et l'essor des PPP (Partenariats Public Privé) sont autant d'atouts dans les mains du groupe. - Les fondamentaux du groupe sont excellents. L'acquisition d'ASF a renforcé le profil du groupe qui dégage désormais un peu moins des 2/3 de son Ebit et de son cash-flow opérationnel à travers les concessions. - La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le caractère très morcelé de son actionnariat. En effet, François Pinault avec 5% de participation est devenu l'actionnaire principal du groupe, obtenant ainsi un siége au conseil. - Le groupe n'est pas encore assez implanté dans les pays en forte croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).