Le résultat de LAFARGE s'inscrit en forte hausse au premier semestre

02/08/2007 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Lafarge a enregistré, au premier semestre, un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 8,385 milliards d'euros. Le résultat net part du groupe ressort en progression de 70% à 934 millions d'euros. Lafarge voit également son résultat d'exploitation courant grimper de 20% à 1,360 milliard d'euros. La marge opérationnelle augmente de 210 points de base au premier semestre tandis que la marge brute d'autofinancement progresse de 13% sur le semestre (+24% hors exceptionnels). L'effet de change est significatif : hors effet de change, le résultat d'exploitation courant affiche une croissance de 24% sur le 1er semestre. Hors plus-values de cession Toiture et Turquie, le résultat net par action progresse de 23% au premier semestre. Bruno Lafont, président directeur général du groupe a déclaré:" La progression de nos résultats au premier semestre reflète l'amélioration structurelle de nos opérations et la dynamique de réduction des coûts à l'œuvre partout dans le Groupe. Nos marges sont en forte hausse. La qualité des résultats de nos opérations en Amérique du Nord dans le contexte actuel de ce marché mérite d'être soulignée. Nous sommes confiants sur la deuxième partie de l'année. " Par ailleurs, Lafarge annonce son intention de demander le retrait volontaire de la cote de ses American Depositary Receipts (ADRs) du New York Stock Exchange NYSE. Ce retrait sera suivi d'une demande de désenregistrement auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). Le retrait de ses ADR de la cote devrait être effectif en septembre 2007. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, plâtre. Il est ainsi le numéro un mondial dans le ciment (principale activité du groupe, avec près de la moitié du chiffre d'affaires total), numéro deux mondial dans les granulats et béton et enfin numéro trois mondial dans le plâtre. En mars 2007, le groupe a annoncé la finalisation de la cession de sa filiale toiture, leader mondial dans le domaine, à PAI Partners pour 2,4 milliards d'euros. Présente dans le capital du cimentier français depuis février 2006 à hauteur de 6,5%, la holding d'Albert Frère a franchi en décembre 2006, le seuil de 15% des droits de vote de Lafarge. Cette prise de participation faisait suite à la sortie d'Albert Frère du capital d'Eiffage, groupe de construction et d'exploitation d'autoroutes dont il possédait 6,1% du capital.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, et plâtre. Le groupe bénéficie également de sa présence géographique sur tous les continents, ce qui lui permet de lisser les à-coups conjoncturels. - Compte tenu de ses fortes positions, Lafarge peut tenter de répercuter auprès de ses clients ses hausses de coûts. - Le groupe peut se prévaloir d'une trésorerie solide lui permettant d'envisager des acquisitions de petite et moyenne taille. - Fin 2006, la montée au capital à hauteur de 15% d'Albert Frère (GBL), un actionnaire réputé exigeant, a été bien accueillie par le marché. - Le dossier Lafarge présente un aspect spéculatif en raison de l'émiettement du capital du groupe dans une optique de consolidation du secteur. - L'annonce de la cession de l'activité toiture a été bien accueillie par les investisseurs. Cette vente va permettre d'accroître les capitaux disponibles et d'améliorer l'endettement du groupe.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment, ainsi que celle des prix du transport pèse sur la rentabilité du groupe. - Une légère baisse du bénéfice par action pourrait intervenir en 2008, compte tenu du ralentissement de l'activité aux Etats-Unis et de l'effet sur les marges.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment. - L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars.