Les Valeurs du jour à Paris- Le secteur financier apaise

07/08/2007 - 10:46 - Option Finance

(AOF) - Après Natixis, c'est le groupe bancaire Dexia qui a su répondre aux angoisses des investisseurs. Ces derniers, fébriles depuis une semaine, avaient entraîné les valeurs financières françaises à la baisse. Aujourd'hui, la tendance inverse semble s'amorcer: parmi l'ensemble des valeurs composant le CAC, les établissements financiers et les foncières tiennent le haut du pavé. Dexia gagne 3,26% à 21,21 euros et Natixis 6,31% à 15,51 euros. Néanmoins, on peut se demander si l'effet apaisant des communiqués des banques est durable ou si l'on assiste seulement à une correction des variations passées. BNP Paribas, qui gagne 2,80% à 82,19 euros, et Société Générale semblent avoir fait des émules. Les deux banques avaient, la semaine dernière, profité de la tribune qui leur était offerte par leurs présentations respectives de résultats. BNP Paribas se plaisait ainsi à préciser: "BNP Paribas, grâce à la bonne qualité de son fonds de commerce et à une politique de risque prudente, n'est pas directement impacté par la crise actuelle du " sub-prime " ni par les tensions dans le marché des LBOs". De son côté, Société Générale (+3,33% à 132,52 euros) a également dû éclairer les marchés en affirmant que le groupe était "faiblement exposé à la crise du marché du crédit actuelle". Les deux mastodontes français poursuivent cette semaine leur hausse, forts de ces efforts de communication. Hier, Natixis et Dexia ont, à leur tour, fait preuve de réactivité. Le premier est remonté en flèche lundi à la Bourse de Paris, gagnant 6,11% en une seule séance. L'action avait perdu, vendredi 3 août, 9,90%. Afin d'apaiser les craintes des marchés au sujet de l'exposition du groupe bancaire à la crise du "subprime" américain, Natixis a publié une mise au point, donnant des gages de bonne santé financière. La banque conserve donc ses perspectives annuelles. Enfin, Dexia, hier, a souhaité rassurer les marchés autour de son exposition à la crise américaine du crédit immobilier à risque. Les dirigeants du groupe ont assuré que l'exposition de Dexia au "subprime" était très bien couverte et qu'elle ne devrait pas engendrer de pertes. L'état de grâce est-il durable ou s'agit-il d'une simple correction des valeurs financières, fort volatiles ? Christian Parisot, économiste en chef au sein de la société Aurel Leven, interrogé par "Le Figaro", explique: "La crise actuelle peut passer assez vite et le marché rebondir grâce aux bons fondamentaux des entreprises. En revanche, il semble plus prudent, à l'heure actuelle, d'alléger son exposition sur les valeurs financières et bancaires. En effet, la crise reste liée au durcissement des conditions de financement. Il est préférable d'arbitrer en faveur de secteurs qui profitent à plein de la croissance mondiale." (A.C-F)