IPSOS : Croissance organique de 10% au premier semestre

16/08/2007 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Ipsos s'établit à 443,1 millions d'euros pour le premier semestre 2007. Il progresse de 8,7 % par rapport aux six premiers mois de 2006. La croissance organique - principal contributeur à la croissance d'Ipsos - est de 10%. " C'est la deuxième fois depuis l'entrée en bourse d'Ipsos en 1999 que ce taux est à deux chiffres sur un semestre. Cette performance est d'autant plus remarquable que le premier semestre 2006 avait été bon, avec une croissance organique de 8,6 % ", a souligné le spécialiste des études par enquête. Ce niveau de croissance situe Ipsos en tête des principales sociétés d'études internationales. Les effets de change, notamment en raison de l'érosion continue du dollar américain par rapport à l'euro, ont été négatifs de 3,7 %, tandis que les effets de périmètre liés aux acquisitions en Amérique latine et en Turquie contribuent pour 2,4 % à la croissance totale d'Ipsos. La société australienne Eureka, dont l'acquisition a été annoncée le mois dernier, sera intégrée dans le périmètre d'Ipsos à compter du 1er juillet. Concernant ses perspectives, Ipsos s'attend à ce que 2007 soit l'une des meilleures - et des plus profitables - années de la décennie. La croissance organique sera élevée dans pratiquement toutes les régions et toutes les lignes de métiers. Elle devrait être d'au moins 9%. La marge opérationnelle d'Ipsos exprimée en valeur et en taux connaîtra, elle, une nouvelle amélioration. Enfin, Ipsos entend poursuivre sa politique d'acquisition et ainsi se renforcer dans de nouveaux territoires et dans ses spécialisations. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Croissance interne ou externe

Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (21% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (13% du CA). En 2005, Ipsos s'est lancé dans des acquisitions comme celles du britannique Mori, première société indépendante dans le domaine des études au Royaume-Uni, d'Understanding aux Etats-Unis et de Camelford Graham au Canada. Par ces achats, le groupe souhaite étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie). Il vise un chiffre d'affaires de 1 milliard en 2007.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.