Artprice.com : l'art animalier en vedette

28/08/2007 - 12:55 - Boursier.com

La sculpture animalière selon Art Market Insight

L'agence de presse Art Market Insight du Groupe Artprice, qui dévoile régulièrement dans ses études les mécanismes et les secrets du marché des ventes publiques, a consacré sa dernière étude à la sculpture animalière... Au XIXème siècle, les amateurs d'art s'entichent d'une nouvelle forme de sculpture ou l'animal est roi, explique l'agence. A la fin du XXème siècle et au début du suivant, la sculpture animalière séduit toujours, affichant une progression de 100% sur les 10 dernières années. Au XIXeme siècle, l'art animalier évolue très rapidement et devient phénomène de mode. Le goût pour la chasse et les découvertes des naturalistes contribuent à faire du bestiaire un thème de prédilection des bibelots bourgeois. La demande des particuliers s'étant accrue, les établissements comme celui de Barbedienne ou de Susse font des tirages en très grand nombre. Face à l'avalanche de bronzes à laquelle le néophyte est confronté aujourd'hui, il s'avère nécessaire de prendre en compte la qualité de la fonte et de constater la numérotation de chaque oeuvre, prévient l'agence. L'année 2006 a consacré Rembrandt Bugatti comme le sculpteur animalier le plus coté. Pour la première fois, a Paris, un bronze atteignait l'enchère record de 800.000 euros. L'oeuvre, un "Eléphant d'Asie au feuillage", fut dispersée par Christie's Paris le 08 juin. Six mois plus tard, ce record était déclassé à New York lors d'une vacation Sotheby's, par un "Babouin Sacré Hamadryas" estimé 500.000 - 800.000$ et adjugé pour 2 M$. Entre 1999 et 2000, cette même oeuvre s'échangeait entre 420.000 et 480.000 euros, notamment sous le marteau de Tajan en juin 2000. L'artiste a la cote : son indice des prix a progressé de +440% depuis 1997 selon l'agence d'Artprice. Il est désormais difficile d'enrichir sa collection d'un Bugatti pour un budget inférieur à 10.000 euros. Seul un plâtre original est encore accessible entre 5.000 et 10.000 euros, à l'instar du "Chacal" vendu dans l'antenne parisienne de Sotheby's le 20 novembre 2006. Même les bronzes d'une vingtaine de centimètres dépassent allègrement les 30.000 euros, explique l'agence. Antoine Louis Barye est une référence incontournable dans le renouveau de la sculpture du XIXème et est, sans conteste, l'artiste le plus prolixe du mouvement avec plus de 200 pièces mises annuellement sur le marché. Cette abondance le rend accessible et le marché français regorge d'oeuvres de toutes tailles dont 80% s'échangent pour moins de 8.000 euros. Sa cote s'est effondrée en 2004 après un pic dû aux enchères trop fiévreuses de la vacation du 25 avril 2003 chez Christie's New York. Cette vente fut la scène d'une bataille effrénée entre acheteurs pour deux sculptures de "Thésée combattant le Minotaure, seconde version". La première, estimée 40.000 - 60.000$, ferraillait jusqu'à 240.000$, signant le record de l'artiste. Le coup de marteau suivant s'arrêtait à 160.000$, contre une estimation de 20.000 et 30.000$... Ces deux bronzes ne présentaient pas la même patine et la plus chère était numérotée, à la différence de l'autre, explique l'agence de presse d'Artprice. L'année 2003 fut également faste pour François Pompon. Il fut praticien pour les grands sculpteurs de son temps comme Rodin et Camille Claudel avant de créer "l'Ours blanc", son oeuvre la plus chère. En décembre 2003, une version ancienne de l'ours décrochait 89.000 euros à Pontoise (Martinot-Savignat-Antoine). Les récents succès de Buggati, de Pompon et de Barye pourraient présager un regain d'intérêt pour l'ensemble des sculpteurs animaliers, mais... ce n'est pourtant pas le cas, explique Art Market Insight. La cote d'Édouard Marcel Sandoz, par exemple, accuse une baisse de 32% en 4 ans. Ses bronzes ont moins de succès que des sculptures uniques, taillées dans la pierre. C'est un Condor en granit qui signait sa plus belle enchère en 2005 chez Sotheby's NY à hauteur de 150.000$, soit près de 128.000 euros. L'un des artistes les plus abordables est Charles Valton, dont 90% des pièces s'échangent pour moins de 4.000 euros. Cet élève de Barye s'est spécialisé dans la sculpture de félins, mieux cotés que le reste de sa production. Par exemple, une "Lionne dormant" décrochait 7.500 euros le 24 mai dernier chez Sotheby's Paris, tandis que le mois suivant, une pièce plus grande représentant un "Cerf au brame" était adjugée 900 euros seulement chez Leroy A, Paris.



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