(AOF) - Suez a démenti avoir formulé un ultimatum au Président Nicolas Sarkozy. "Depuis le mois de mai dernier, Suez a eu l'occasion de procéder à des échanges de vues avec la Présidence de la République et les autorités publiques concernées, au sujet du projet de rapprochement entre Gaz de France et Suez", souligne le groupe dans un communiqué. "Ces échanges se sont poursuivis de façon régulière depuis lors. Ils portent sur le fond du projet, notamment sur les enjeux stratégiques relatifs à la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la France et de l'Europe", ajoute la direction. Et de conclure : "Ces discussions ont toujours eu lieu dans un climat serein et professionnel, et il n'a jamais été question d'un quelconque ultimatum". De leur côté, les services de Nicolas Sarkozy ont indiqué au journal "Le Monde", n'avoir en effet reçu aucun "ultimatum" de Gérard Mestrallet. Selon le " Financial Times", Gérard Mestrallet, PDG de Suez, aurait adressé une lettre au Président Nicolas Sarkozy dans laquelle il proposait une solution afin de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le projet de fusion avec GDF. Gérard Mestrallet recommanderait ainsi le transfert des parts que l'Etat détient dans Suez à travers plusieurs entités publiques à GDF. Le quotidien explique que cela augmenterait la valeur de GDF et éviterait d'avoir à compenser la différence de valorisation entre les deux sociétés avec un dividende exceptionnel, politiquement inacceptable. Cette lettre aurait été approuvée, ce week-end, par le Conseil d'administration de Suez, qui est de plus en plus insatisfait par le retard pris par le gouvernement pour approuver la fusion et par sa volonté de détenir une participation plus importante dans la nouvelle entité. Toujours selon cette lettre, si un accord n'était pas trouvé avant la fin de la semaine, Suez envisagerait alors d'autres options.