L'affaire Faurecia n'a pas fini de faire parler d'elle dans le milieu automobile. La justice allemande enquête depuis quelques mois sur des soupçons de corruption de l'équipementier français pour décrocher de gros contrats auprès de grands constructeurs, au nombre desquels le groupe Volkswagen. Les dernières révélations ont abouti à la démission en fin de semaine dernière du président de la filiale de Peugeot, Pierre Lévi, mis en cause dans le dossier.
Au cours du week-end, on apprenait qu'un employé de SEAT, une des filiales de Volkswagen, avait été arrêté dans le cadre de l'enquête. Il est soupçonné d'avoir reçu quelques 160.000 euros de pots-de-vin entre 2002 et 2005 de la part d'un employé de Faurecia, selon une porte-parole du tribunal allemand qui traite l'affaire interrogée par Bloomberg.
Le conseil de Faurecia précisait la semaine dernière que le départ de Pierre Lévi avait été décidé "dans l'intérêt de la société". Volkswagen, qui réclamait la tête du dirigeant, n'est en effet pas n'importe qui pour Faurecia : le géant allemand représente 20 à 25% de l'activité de l'équipementier, ce qui en fait son second client tout près de PSA. Il avait menacé la semaine dernière de cesser toute collaboration avec la société française. On comprend dès lors l'empressement du management à répondre aux demandes de Volkswagen.
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