(AOF) - Christophe de Margerie, directeur général de Total, a répondu hier soir à plusieurs questions à la une de l'actualité financière lors d'un congrès sur l'énergie où était présente l'agence Reuters. La compagnie pétrolière voit une conclusion proche des discussions relatives au développement du gisement pétrolier de Kashagan. "Je pense que cela doit aller très vite, on n'a pas besoin d'aller jusqu'à fin décembre", a déclaré le directeur général. La première phase de développement du champ devrait coûter entre 24 et 25 milliards de dollars, a t-il précisé. Christophe de Margerie a également coupé court aux rumeurs d'une eventuelle rentrée de Total au capital de Gazprom. "Je ne m'intéresse pas à renter dans le capital de Gazprom. Ce n'est pas le rôle de Total de prendre une participation minoritaire dans les compagnies pétrolières", a t-il indiqué, selon l'agence Reuters. Hier, le président Nicolas Sarkozy, en visite officielle en Russie, avait déclaré que des entreprises françaises étaient disponibles pour "entrer dans le capital" de Gazprom, le géant russe de l'énergie. Concernant une possible augmentation de la part de Total dans le capital d'Areva, Christophe de Margerie a déclaré : "Nous attendrons de voir ce qui arrive". Enfin, au sujet de la participation de Total dans Sanofi-Aventis, le patron a affirmé n'avoir eu de contact ni avec Pfizer, ni avec le laboratoire pharmaceutique. Sanofi a clôturé mardi en hausse de 2,04% à 63,47 euros, après une hausse de 1,83% la veille, dopé par les rumeurs d'intérêt de l'américain Pfizer pour les participations détenues par Total et l'Oreal. A elles deux, les multinationales françaises détiennent près de 24% du capital du laboratoire pharmaceutique. Les deux groupes n'ont jamais caché la dimension non stratégique de leur participation. Total a d'ailleurs clairement affiché au printemps sa volonté de céder ses titres pour se consacrer à des rachats d'action. A Paris, les bureaux d'études sont partagés sur la réalité d'une telle opération. A la Bourse de Paris, Total gagne ce matin 0,66% à 55,21 euros. Les cours du brut sont orientés à la hausse. Le baril de but léger américain échéance novembre se négocie actuellement au-dessus des 81,50 dollars à 81,55 dollars, en hausse de 0,28%. Les analystes tablent sur une nouvelle baisse des stocks de fioul aux Etats-Unis. (P-J.L)