BOUYGUES affiche une croissance des ventes de 9% au premier semestre

10/08/2006 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Bouygues a publié, au titre du premier semestre 2006, un chiffre d'affaires de 12,05 milliards d'euros, en progression de 9%, grâce au dynamisme de Bouygues Construction et de Colas. Le chiffre d'affaires de Bouygues Construction (+13% à 3,155 MdEUR) est porté par la dynamique du marché et la poursuite de l'expansion de l'Electricité-maintenance. Le chiffre d'affaires de Colas augmente de 14% à 4,496 MdEUR, grâce à la bonne conjoncture dans l'ensemble des marchés, notamment en Europe Centrale et en Amérique du Nord. A périmètre et change constants, la progression est de 10%, soit 10% en France et 11% à l'International. La diminution du chiffre d'affaires de Bouygues Immobilier (-5% à 721 millions d'euros) au premier semestre 2006 n'est pas représentative de l'évolution annuelle qui est prévue en progression. Le repli constaté au premier semestre est dû à l'achèvement de plusieurs opérations de bureaux qui avaient fortement contribué à l'activité du premier semestre 2005. Le Logement a poursuivi sa progression (+13%). Au cours des six premiers mois de l'année 2006, l'activité commerciale des métiers de la Construction a été forte. Le chiffre d'affaires de TF1 est en croissance de 8% à 1,38 MdEUR. Grâce à un marché en reprise au deuxième trimestre, les recettes publicitaires nettes de la chaîne TF1 progressent de 5% sur l'ensemble du premier semestre. Les autres activités augmentent de 14%. Le chiffre d'affaires de Bouygues Telecom s'élève à 2 182 millions d'euros, en croissance de 1% à base comparable (hors activité Bouygues Telecom Caraïbe cédée le 28 avril 2006). Le chiffre d'affaires net réseau demeure stable à 2 029 millions d'euros. Hors baisse des tarifs de terminaison d'appel, la croissance aurait été de 6%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Bouygues est un groupe industriel diversifié dont les métiers s'organisent autour de deux pôles : la Construction, métier fondateur du groupe, avec Bouygues Construction (BTP et Electricité), Bouygues Immobilier et Colas (Routes), et les Télécoms-Médias avec TF1 et Bouygues Telecom. Implanté dans 80 pays, le groupe Bouygues compte plus de 113 300 collaborateurs. Vivendi Universal, TF1, détenu à hauteur de 42,9 % par Bouygues, et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%. Fin avril 2006, Bouygues a mis un un pied dans le secteur de l'énergie en reprenant à l'Etat ses 21,03% du capital d'Alstom, pour 2 milliards d'euros. Les deux partenaires ont précisé qu'ils allaient se lancer ensemble dans les centrales hydroélectriques.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce au caractère familial de son actionnariat et de sa direction, la stratégie du groupe est prudente, fondée sur la création de valeur et sur la diversification. Par ailleurs, Bouygues contrôle la quasi-totalité de ses filiales. - Grâce à la diversité de ses activités, l'exposition de Bouygues aux cycles sectoriels est moindre. - Depuis 2002, Bouygues Telecom est bénéficiaire, et le groupe compte poursuivre l'amélioration de sa rentabilité. Notons que depuis fin 2003, Bouygues contrôle 83% de Bouygues Telecom.

Les points faibles de la valeur

- Bouygues souffre de son statut de conglomérat, ce qui, selon les analystes, conduit à une décote du titre. - Le groupe réalise 70 % de son chiffre d'affaires en France, ce qui l'expose à l'évolution de la conjoncture économique nationale.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Du fait de la diversité de ses activités, le groupe est sensible à de multiples éléments : - L'évolution des recettes publicitaires joue sur les médias, - L'évolution de la régulation et des technologies dans les télécoms, - Le ralentissement ou l'accélération de la croissance, le niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) ou encore le climat influent sur les projets de construction, et par conséquent sur l'activité du groupe. Enfin, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe.