SCHNEIDER relève sa prévision de croissance organique 2007

23/10/2007 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a, "dans les conditions économiques actuelles", révisé en hausse son objectif de croissance organique du chiffre d'affaires 2007, autour de 13%. Au troisième trimestre, le spécialiste de la distribution électrique a réalisé des ventes de 4,468 milliards d'euros. La croissance organique s'est élevée à 13,8%. Le groupe explique avoir notamment bénéficié de la forte demande en efficacité énergétique, en énergie sécurisée et des investissements dans les infrastructures (extraction et transformation des matières premières, traitement de l'eau, transports, centres de données .). A périmètre et taux de change courants, Schneider Electric a connu une forte croissance de +28,4% par rapport au troisième trimestre 2006. Schneider Electric a indiqué que les acquisitions ont apporté une contribution significative de 592 millions d'euros (+17,0%), principalement le groupe APC consolidé depuis le 15 février 2007 pour 519 millions d'euros. L'effet de change reste défavorable de 73 millions d'euros (-2,4%). "La très robuste croissance organique à deux chiffres générée une nouvelle fois par Schneider Electric, dans toutes les géographies et les activités, atteste de la force de son modèle de développement et de la pertinence du repositionnement stratégique mené ces dernières années. Les positions uniques acquises dans des activités en croissance structurelle, ainsi qu'un déploiement ciblé sur des marchés prometteurs, nous rendent confiants dans la capacité du Groupe à générer une croissance solide et durable de son chiffre d'affaires", a déclaré Jean-Pascal Tricoire, Président du Directoire de Schneider Electric. Le groupe a précisé que les résultats annuels 2007 devraient être impactés par les mêmes facteurs qu'au premier semestre : compensation de la hausse des coûts de matières premières par les prix de vente, impact défavorable sur la marge brute de l'évolution du mix d'activités, poursuite des gains de productivité industrielle et augmentation maîtrisée des ressources des fonctions support dans les pays émergents et les nouvelles activités afin de favoriser la croissance. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider, au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. De nos jours, le groupe s'est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels (contrôle industriel, automates et éléments de motion). Présent dans 130 pays, Schneider Electric emploie plus de 84000 personnes. Annoncée début janvier 2006, la succession de Schneider Electric sera effective en mai. Le PDG sortant, Henri Lachmann, cède les rênes à Jean-Pascal Tricoire, et met en place une structure duale avec conseil de surveillance et directoire.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Schneider Electric s'appuie sur ses relations étroites avec les distributeurs, les équipementiers et ses grands clients pour proposer une gamme large et intégrée, et développer des solutions de pointe, adaptées aux standards locaux. - Fort d'une situation financière saine, le groupe dispose en outre d'une très bonne capacité à maintenir ses marges même en période difficile et à dégager régulièrement du cash. - La cyclicité des résultats est atténuée par la diversité de l'offre du groupe. - Le programme NEW2 vise à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts logistiques et informatiques et en rapprochant les zones de production des zones de croissance. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (Chine, Asie, Europe de l'Est).

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Certains analystes craignent que Schneider ne se lance dans des acquisitions coûteuses. D'ailleurs, le groupe a annoncé en octobre 2006 le rachat de l'américain APC pour 6,1 milliards de dollars, un montant jugé élevé par la communauté financière. Schneider se fixe toutefois un objectif de retour sur capitaux engagés de 3 ans pour chacune de ses acquisitions. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où sur son métier actuel, Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats pour des raisons de concurrence.