(AOF) - La Cour européenne de justice vient de mettre fin à la loi "Volkswagen" qui protège le premier constructeur automobile européen de toute offre de rachat hostile depuis plus de 40 ans. L'UE a en effet jugé qu'elle contrevenait aux règles européennes, en interdisant à un actionnaire du groupe d'exercer à lui seul plus de 20% des droits de vote, même s'il détient une part supérieure du capital. L'Allemagne est donc condamnée à réviser sa législation. Cette décision constitue une étape décisive pour Porsche, en lui laissant le champ libre pour prendre le contrôle du construteur de la Golf. Le groupe automobile détient depuis fin mars près de 31% du capital de Volkswagen, ce qui en fait le premier actionnaire. Adoptée en 1960, la loi dite Volkswagen a été votée lors de la privatisation de l'entreprise afin d'assurer un contrôle public et la protéger de toute prise de contrôle extérieure. L'Etat régional de Basse-Saxe est en effet actionnaire historique du groupe à hauteur de 20,3%.