(AOF) - Par rapport aux neuf premiers mois de 2006, le résultat opérationnel courant de Générale de Santé diminue à fin septembre 2007 essentiellement du fait de l'impact des 25 millions d'euros de loyers payés sur les neuf premiers mois, contre 1,6 million d'euros payés en septembre 2006, suite à la vente effective du 8 septembre 2006 des murs de 28 sites dans le cadre de l'opération Hestia. Le bénéfice net du groupe atteint à peine 31,8 millions d'euros, contre 209,5 millions l'an dernier à la même époque, soit une chute de 84,8%. Le résultat opérationnel courant ressort à 5,9% du chiffre d'affaires contre 7,6% l'année dernière. Le résultat opérationnel du spécialiste de l'hospitalisation privée passe lui de 289,5 millions d'euros à 66,8 millions d'euros, soit un recul de 76,9%. Générale de Santé bénéficie en revanche d'une croissance organique soutenue, avec une hausse de 6,5%, conforme à ses attentes. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires progresse donc de 11,1% par rapport à la même période en 2006, à 1,4 milliard d'euros. En cumul à fin septembre 2007, la croissance organique est ainsi de 3,8%. Pour la fin de l'année, Générale de Santé attend un rebond de l'activité qui conditionnera le maintien de son résultat opérationnel courant à fin 2007. (AOF)
Créé en 1987, Générale de Santé est le leader du secteur privé hospitalier en France avec une part de marché de l'ordre de 12 %. Avec 183 établissements et centres de soins dans le monde (dont 172 en France), Générale de Santé est aussi l'un des premiers groupes européens de soins et services à la santé : soins hospitaliers (Médecine-Chirurgie-Obstétrique, santé mentale, soins de suite et réadaptation, cancérologie-radiothérapie, diagnostic et soins à domicile) et services (hygiène de santé et services hôteliers). Le groupe emploie 15700 collaborateurs et regroupe 5200 praticiens libéraux. Le principal actionnaire du groupe d'hospitalisation privée, Santé SARL, a porté sa participation de 25% à 60% au prix unitaire de 32,50 euros par action. Une offre devrait être déposé sur les titres encore en circulation.
Les points forts de la valeur
- La société profite de son statut de leader français des soins de santé privés, qui lui confère un poids certain dans les négociations avec les autorités de tutelle. - Générale de Santé souhaite atteindre une part de marché de 20 % de l'hospitalisation privée en France à moyen terme. Le potentiel de croissance est important dans l'hospitalisation privée puisque le marché reste atomisé avec près d'un millier de cliniques indépendantes. - Le cadre réglementaire évolue positivement, avec la convergence des tarifs entre les secteurs privé et public (T2A) qui aura un effet positif sur la rentabilité dès 2006. - La montée en puissance de la centrale d'achat qui a réalisé les 2/3 des économies de coûts réalisables à fin 2006. - La confiance du management dans l'atteinte des objectifs 2006 est telle que le groupe envisage d'impacter la marge 2006 à hauteur de 7 millions d'euros par la mise en place du plan épargne groupe (augmentation du capital réservé aux salariés avec une décote de 20%) sans que cela ne modifie sa guidance. -Peu de risque de voir une nouvelle baisse tarifaire en période électorale.
Les points faibles de la valeur
- La baisse des tarifs des actes de Médecine-Chirurgie-Obstétrique facturés à la Sécurité Sociale (représentant 61% du chiffre d'affaires de Générale de Santé), a été confirmée à -1% pour 2006. Le groupe a décidé la mise en oeuvre de mesures de gestion interne permettant de réduire l'impact de cette baisse des tarifs. - La structure complexe de l'entreprise rend inévitable une certaine inertie entre les prises de décisions et leur application. - La direction a plusieurs fois déçu les investisseurs depuis l'introduction en bourse opérée en 2001. - Les charges salariales sont importantes et le risque d'inflation demeure, les infirmières et les aides-soignantes étant tentées par les salaires plus élevés du public.
- Les décisions réglementaires prises par le Ministre de la Santé (montant des remboursements de la Sécurité Sociale, hausse des tarifs.) sont à surveiller. - La direction de Générale de Santé a fait de la restauration des marges du groupe son objectif prioritaire. Il faudra donc s'intéresser aux progrès réalisés dans ce domaine (la marge d'EBE s'élevait à 10,7 % à la fin de l'exercice 2003 et à 11,3 % à fin 2004). - Il conviendra de suivre également la politique d'acquisitions du groupe, qui souhaite encore se renforcer en France mais aussi en Italie et dans la péninsule Ibérique. - En outre les rumeurs de rapprochement avec un autre acteur du secteur peuvent faire évoluer le titre.