LAGARDERE Active poursuit son plan de rationalisation

30/10/2007 - 16:31 - Option Finance

(AOF) - Hachette Filipacchi Medias et l'éditeur RBA Publicaciones ont finalisé la cession de la filiale portugaise d'Hachette. Cette société, créée en 1988 publie, notamment, Elle et Ragazza, dont l'exploitation a été concédée en licence au nouveau propriétaire. Jean de Boisdeffre, Directeur général adjoint de Lagardère Active International, a déclaré : "Nous sommes heureux de confier le futur de nos titres à un éditeur Hispano Portugais, qui sera capable de poursuivre le développement de nos marques en coopération avec La France et L'Espagne." "Après la Norvège, la Suède, la Pologne et le Portugal, aujourd'hui, quelques pays, encore, passeront du mode opérateur en mode licence d'ici fin 2007, comme cela a été annoncé", a indiqué Lagardère. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Lagardère a organisé ses activités médias en quatre branches. Lagardère Services regroupe ses activités de distribution de presse et de produits de communication et de loisirs sous les enseignes Virgin et Relay. Il s'agit de la plus importante branche du pôle médias, avec 45,5% des ventes. Lagardère Publishing comprend ses activités d'édition et de distribution de livres (24,4% du CA). Lagardère détient notamment les éditions Hachette, Hatier, Grasset, Larousse, Dalloz..., et est numéro un du livre de poche en France. Le groupe français a racheté la branche édition du groupe américain Time Warner, faisant du groupe l'un des leaders mondiaux du secteur. Lagardère Active est devenu en 2006 une entité nouvelle, réunissant, d'une part, les activités d'éditeur de magazines du groupe (Elle, Paris Match.) et, d'autre part, ses activités audiovisuelles (Europe 1, Canal J.) et numériques. Cette division représente 7,3% des ventes. Lagardère Sports est, elle, spécialisée dans la gestion et le marketing des droits sportifs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le portefeuille d'activités de Lagardère dans les médias est diversifié, avec une présence dans des métiers cycliques (presse et audiovisuel) dépendant des investissements publicitaires et dans des métiers contra-cycliques, comme la distribution et les livres, qui résistent mieux en période de retournement conjoncturel. -Lagardère se rapproche un peu plus d'un statut de "pur" groupe de médias, ce qui se traduit par une réduction de la décote de conglomérat qui lui était appliquée grâce à la cession d'une partie de sa participation dans EADS. - La situation financière de Lagardère est saine et son exposition au dollar est limitée. - Le groupe souhaite renforcer sa présence dans les contenus media à fort potentiel. Il a ainsi racheté Sportfive, leader européen dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs, qui devrait lui assurer des revenus récurrents et bien margés.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs ne sont pas convaincus par la stratégie de développement de Lagardère dans les nouveaux médias (Internet). - Le groupe doit améliorer la rentabilité de son activité presse qui, confronté à la concurrence des médias sur Internet, a connu un ralentissement en 2006. - Le statut juridique de la société (la commandite, qui permet de dissocier l'exercice du pouvoir de la détention du capital) interdit toute tentative d'offre publique d'achat. - Les activités distribution (Virgin, Relay...) s'apparentent davantage à de la distribution spécialisée qu'à des médias, ce qui brouille l'image du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Du fait de sa grande diversité, Lagardère est sensible à de multiples éléments. Le titre est par exemple sensible à la santé du secteur aéronautique. Dans le pôle communications, l'activité Presse est sensible à l'évolution de la publicité, mais également au cours du papier, matière première de base, alors que l'activité Livres est défensive. - Enfin, le recentrage du groupe sur les médias devrait contribuer à réduire la décote du titre.