Citigroup : départ du PDG, Chuck Prince, et 8 à 11 Mds$ de dépréciations en vue

05/11/2007 - 07:16 - Boursier.com

Les deux premières banques françaises publient cette semaine...

La crise du crédit continue de faire tomber les têtes bancaires. Après les patrons de Merrill Lynch et d'UBS, celui de Citigroup, Chuck Prince, a été contraint ce week-end à la démission par son Conseil d'administration. C'est Robert Rubin, ancien secrétaire américain au Trésor, qui a été nommé président du conseil de Citigroup, tandis que la direction générale a été confiée par intérim à Win Bischoff, le "chairman" de Citi Europe. La banque américaine a officialisé hier soir son départ, après des rumeurs de presse, et le groupe a révélé à la même occasion que la valorisation de ses actifs avait chuté de 8 à 11 Mds$ supplémentaires depuis le 30 septembre, en raison de la crise du crédit immobilier à haut risque. Cette situation devrait se traduire par une perte nette de 5 à 7 Mds$ dans les comptes, précise la banque. Chuck Prince a estimé que démissionner était "la seule démarche honorable" possible dans de telles circonstances. Des informations qui ne sont pas de nature à rassurer les investisseurs, de plus en plus inquiets de la dégradation des bilans des banques. La semaine dernière déjà, ils mettaient en doute la capacité de Citigroup à verser un dividende. Robert Rubin s'est efforcé de rassurer en affirmant hier soir qu'il n'y avait "pas de projet de réduction du dividende". En Europe, vendredi, la rumeur de difficultés de refinancement de la banque britannique Barclays a aussi circulé sur le marché. En France, où les banques estiment que leur exposition directe au "subprime" est limitée, l'indice des valeurs bancaires a cédé 15% depuis le début de l'année. On devrait en apprendre davantage cette semaine, puisque deux grandes banques françaises, la Société Générale et BNP Paribas dévoileront leurs résultats du troisième trimestre, respectivement mercredi et jeudi.



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