UBISOFT s'offre le studio japonais Digital Kids

05/11/2007 - 18:27 - Option Finance

(AOF) - Ubisoft a annoncé avoir conclu un accord pour l'acquisition du studio de développement japonais Digital Kids, pour un montant non communiqué. Créé en 1996 et implanté à Nagoya et Osaka, Digital Kids compte aujourd'hui 20 développeurs spécialisés dans les jeux pour la Nintendo DS. L'éditeur de jeux vidéos indique dans un communiqué que l'opération est soumise aux conditions de clôture d'usage qui devraient être levées au cours du troisième trimestre de l'année fiscale 2007-2008. Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, a déclaré : "Digital kids possède un savoir-faire de premier plan en matière de jeux sur Nintendo DS et a su créer des jeux de simulation d'animaux particulièrement créatifs qui plaisent à la fois au public japonais et occidental, ce qui est particulièrement rare. Cette acquisition témoigne de la capacité d'Ubisoft à établir des partenariats réussis sur de nouveaux territoires et vient renforcer son avance en matière de jeux casuals". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ubisoft figure parmi les leaders en production, édition et distribution de jeux interactifs dans le monde. Ubisoft est présent dans 21 pays et distribue ses produits dans plus de 50 pays à travers le monde. L'éditeur de jeux vidéo dispose de plusieurs studios de développement, notamment en France, au Canada et en Chine. Les franchises clés d'Ubisoft sont : Splinter Cell, Ghost Recon, Rayman et Rainbow Six. Le numéro un mondial du secteur, Electronic Arts détient 15,37% du capital et 24,86% des droits de vote d'Ubisoft.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ubisoft s'est positionné très tôt sur les jeux pour les consoles de nouvelle génération, ce qui lui permet de bénéficier à plein de la phase d'accélération de la croissance du cycle du secteur. - Ubisoft est devenu l'un des plus importants créateurs de marques du secteur des jeux vidéo. Chaque lancement est un pari risqué mais assure une récurrence du chiffre d'affaires et une marge plus importante que les licences. - Le titre revêt un attrait spéculatif avec l'entrée non sollicitée du numéro un mondial des jeux vidéo Electronic Arts à hauteur de 15,4 % au capital d'Ubisoft, qui continue d'affirmer sa volonté d'indépendance. Le groupe pourrait toutefois ne pas être opposé à son rachat par un grand groupe de divertissement. - Ubisoft est devenu un acteur mondial et dispose des capacités pour développer des jeux pour toutes les plates-formes.

Les points faibles de la valeur

- Les charges de développement et de lancement des nouveaux jeux sont en constante augmentation, sans que le succès soit garanti. Il faut désormais compter 15 à 20 millions d'euros d'investissement (hors marketing) pour un jeu à succès.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le succès de la société dépend avant tout de la solidité de son catalogue. La présentation des jeux en instance de sortie se fait notamment lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles. - La fin d'année est cruciale pour tous les éditeurs de jeux vidéos, qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d'affaires entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes). - Le marché des jeux est entré dans la phase de hausse de son cycle grâce à l'arrivée des consoles de nouvelle génération. - La tendance du marché américain des jeux vidéos préfigure généralement de quelques mois celle du marché européen. - Le secteur du jeu vidéo dépasse progressivement le périmètre des consoles dédiées et des ordinateurs personnels. Il devient de plus en plus accessible sur une multitude de supports (téléphones portables, Internet, assistants personnels, lecteurs MP3...). - Le mouvement de concentration est engagé et devrait s'accélérer. Il y a une dizaine de grands éditeurs-distributeurs de jeux vidéo dans le monde. A terme, il ne devrait plus en rester que cinq ou six.