CAPGEMINI : croissance de 11% du chiffre d'affaires au 3ème trimestre

07/11/2007 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé au troisième trimestre, à taux et périmètre courants, un chiffre d'affaires consolidé de 2,088 milliards d'euros contre 1,881 milliard d'euros au troisième trimestre 2006, soit une croissance de 11%. A taux et périmètre constants, cette croissance est de 6,2%. Pour les 9 premiers mois de 2007, la croissance du chiffre d'affaires est de 14,5%, à taux et périmètre courants, et encore de 9,7% à taux et périmètre constants. "La principale raison de la différence entre ces deux pourcentages tenant à l'intégration de Kanbay dans les comptes 2007", a expliqué le groupe. Par métier, les Services de Proximité réalisent la meilleure performance en termes de croissance organique (+10,9%), tandis que les activités Conseil et Intégration enregistrent une croissance elle aussi très forte à 9,0%. Quant à l'Infogérance, elle affiche une progression de 1,0%, malgré la réduction (prévue) du chiffre d'affaires réalisé avec le client HMRC, réduction plus que compensée par une activité soutenue par ailleurs. Par région, l'ensemble Europe / Asie Pacifique connaît une croissance de 5,7% tirée par les pays nordiques dont le chiffre d'affaires progresse de près de 30% mais aussi par le Benelux, la péninsule ibérique et la région Asie Pacifique qui enregistrent toutes des croissances supérieures à 10%. La croissance reste dynamique en France (+6,8%) et plus encore en Amérique du Nord, où elle atteint 7,9%. En hausse de 23%, les prises de commandes enregistrées au troisième trimestre 2007 s'élèvent à 1,972 milliard d'euros. Cette croissance est même de 66% pour l'activité Infogérance : 675 millions d'euros contre 406 millions d'euros au troisième trimestre 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini propose à ses clients une gamme complète de prestations organisées autour de quatre métiers : le conseil en management, l'intégration de systèmes et applications informatiques, l'infogérance et les services informatiques de proximité. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000, de Transiciel en 2003 et de Kanbay en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le rachat de l'indien Kanbay a permis à Capgemini de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents européens dans le domaine de l'offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts). Grâce à cette opération, le groupe a renforcé ses effectifs dans les pays à bas coûts, mais a aussi augmenté significativement son exposition aux marchés d'Amérique du Nord et au secteur financier. - La montée en puissance de l'activité Infogérance aux revenus récurrents devrait protéger Capgemini des retournements de cycle. - Les investisseurs disposent d'une bonne visibilité sur l'amélioration des marges. La marge opérationnelle 2007 est attendue à 7% contre 5,8% en 2006. En 2008, la marge devrait atteindre 8,5%.

Les points faibles de la valeur

- Capgemini est exposé au dollar, dans lequel il facture 20% de ses ventes. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40% des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay aux Etats-Unis. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc l'exposition de Capgemeni à la conjoncture américaine. - L'augmentation de capital lancée fin décembre 2006 a pour objectif de reconstituer la marge de manoeuvre du groupe et de lui permettre de participer, le cas échéant, à d'éventuels mouvements de consolidation. - Dans un contexte de pénurie d'informaticiens, l'inflation salariale est à surveiller.