(AOF) - La hausse des prix du pétrole apparaît "inexorable" a estimé mercredi le Premier ministre François Fillon sur Europe 1. Les chiffres des stocks américains de pétrole brut publiés cet après-midi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ne présagent il est vrai pas d'un reflux rapide des cours du brut. Au cours de la semaine qui s'est terminée le 2 novembre, pénalisés par des interruptions d'une partie des exportations mexicaines, les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé de 800.000 barils. Toutefois, les analystes s'attendaient à pire. Quant aux réserves de produits distillés qui incluent le fioul domestique, elles ont progressé de 100.000 barils. Les économistes tablaient sur une baisse de 400.000 barils. Enfin, les stocks d'essence ont diminué de 800.000 barils contre une baisse de seulement 100.000 barils attendue. La majorité des analystes rejoint, au moins à court terme, l'analyse de François Fillon. Selon un stratège de CDC Seymour, le cours du baril du pétrole se prépare inéluctablement à franchir la barre des cent dollars. Mardi, le département américain de l'énergie (DoE) a d'ailleurs fort bien résumé la conjoncture : "la demande forte, les capacités de production limités et la chute des réserves ainsi que les tensions géopolitiques continuent de peser sur le marché". La baisse du dollar face à l'euro explique également la flambée de l'or noir, comme de l'ensemble des matières premières. Ce mercredi, l'euro a franchi pour la première fois le niveau de 1,47 dollar. A 17h, le baril de brut léger américain à échéance décembre progressait de 0,53% à 97,21 dollars.