(AOF) - Jeudi, Ben Bernanke, président de la Fed annonçait un ralentissement "remarquable" de la croissance américaine entre le troisième et quatrième trimestre, puis une hausse modérée sur le premier semestre 2008. Aujourd'hui, la Commission européenne a révisé en baisse ses prévisions de progression du PIB de la zone euro pour 2008. La croissance devrait s'élever à 2,2%, contre 2,5% prévu précédemment. Après avoir ralenti par rapport aux 2,6% attendus cette année, la hausse du PIB devrait donc quasiment se stabiliser en 2009 à 2,1%. La croissance française est attendue à 1,9% en 2008 puis à 2% en 2007, mais elle pourrait retomber à 1,8% en 2009 si les politiques économiques mises en oeuvre ne sont pas modifiées. "L'horizon s'est nettement obscurci en raison de la turbulence sur les marchés financiers depuis cet été, du ralentissement de l'économie américaine et de la hausse constante des prix pétroliers. Dès lors, la croissance économique marque le pas et les risques s'intensifient nettement", a ainsi résumé Joaqu[-95]¡n Almunia, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires. L'horizon n'est pas entièrement bouché pour autant grâce à une croissance mondiale soutenue et à des fondamentaux solides. Bruxelles rappelle le nouvel élan pris par la consommation privée, principal moteur de la croissance, dans le sillage de la poursuite de la baisse du chômage. Le taux de chômage devrait atteindre 7,1% dans la zone euro en 2009 au plus tard, un niveau jamais atteint durant les quinze années précédentes.