Face à l'arrivée de la concurrence sur son marché intérieur, EDF s'active à trouver des relais de croissance à l'étranger. Le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, compte notamment participer à la consolidation des services collectifs aux Etats-Unis, et s'intéresse aussi aux privatisations en cours dans l'électrité en Russie.
Dans un entretien publié ce matin par le 'Financial Times', le dirigeant identifie 4 pays prioritaires pour son développement : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine et l'Afrique du Sud. Il répète aussi son intérêt pour Distrigaz, la filiale belge de Suez, qui sera mise en vente après la fusion Gaz de France - Suez. Distrigaz suscite les convoitises de "tous les grands opérateurs européens d'énergie", a-t-il reconnu.
EDF s'attend à "perdre des parts de marché" en France (80% actuellement), en raison de l'ouverture à la concurrence depuis le 1er juillet 2007, mais "nous nous battrons pour reculer le plus lentement possible".
Pour Pierre Gadonneix, le mouvement de consolidation du secteur énergétique touche cependant à sa fin en Europe, mais il devrait s'étendre désormais aux Etats-Unis. "Avec notre partenaire (américain) Constellation, nous voulons participer à ce mouvement", a-t-il indiqué. L'électricien français espère notamment investir dans 4 ou 5 nouvelles centrales nucléaires aux Etats-Unis, avec une première mise en service envisagée en 2017.
En Russie, EDF "envisage d'être un partenaire dans le processus" de privatisation en cours. Le dirigeant n'a pas voulu commenter des informations de la presse russe, affirmant le mois dernier qu'EDF souhaitait acheter au moins 25% du capital de RAO, la société russe de trading d'électricité. Depuis, son concurrent Gaz de France a aussi confirmé son intérêt pour le marché russe de l'électricité : selon la presse russe, GDF serait candidat à une prise de contrôle d'un électricien dans l'Oural, TGK-10, qui pourrait être valorisé jusqu'à 6 Mds$ après augmentation de capital prévue en mars prochain.
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