Comme prévu, la Commission européenne a estimé que le projet de fusion entre Gaz de France et Suez risquait d'entrainer des problèmes de concurrence importants sur les marchés de l'énergie en Belgique et en France.
La décision définitive de la Commission doit intervenir avant le 25 octobre. Les deux groupes concernés qui ont donc deux mois pour négocier avec l'UE feront ainsi des propositions à Bruxelles pour alléger certaines positions dominantes. La cession de la participation de 25,5% détenue par GDF dans SPE, second producteur belge d'électricité, semble en particulier incontournable... Les activités de transport de gaz en Belgique sont aussi au centre des débats, de même que la fourniture d'électricité. En France, le négoce et la fourniture de gaz ainsi que le marché des réseaux de chaleur posent problèmes.
Dans une interview accordée au 'Figaro' la semaine passée, Thierry Breton avait réaffirmé sa confiance dans le déroulement de cette opération : "J'ai toute confiance dans le travail de la Commission, et je ne suis pas inquiet sur le fond. J'entends, ici ou là, des choses totalement fausses sur le statut de ce document. Je tiens à rappeler de quoi il s'agit : c'est une étape normale dans tout processus de concentration en Europe. La Commission élabore un document listant de façon exhaustive l'ensemble des marchés concernés par la fusion et les difficultés éventuelles qui pourraient s'y poser. Ce document sert à justifier le fait qu'elle a déclenché une enquête mais ne préjuge en rien de sa décision finale".
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