IPSOS recule de 2,22%, croissance organique de 7,5% au 3ème trimestre

16/11/2007 - 10:22 - Option Finance

(AOF) - Ipsos cède 2,22% à 24,26 euros au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires 9 mois, marqué par le ralentissement de la croissance organique au troisième trimestre. Ce ralentissement était cependant attendu après le record de 10% enregistré au premier semestre. Sur les 9 premiers mois de 2007, Ipsos a réalisé un chiffre d'affaires de 664,2 millions d'euros et une croissance organique 9,2%. Au troisième trimestre, la croissance organique s'est élevée à 7,5%. "Les différentes lignes de métier obtiennent des performances voisines, à l'exception notable du secteur des Etudes publicitaires qui poursuit sa croissance rapide (+17% sur neuf mois) dans toutes les régions, tirant profit de la qualité de son offre et de ses équipes, et du souci de ses clients de mieux contrôler les effets de leurs dépenses dans les médias", a expliqué le spécialiste des études par enquête. Dans le cadre de cette publication, Ipsos a tenu à indiqué que : "Les incertitudes créées par la crise de liquidité du système financier, l'augmentation du prix des matières premières et la baisse continue du dollar américain, n'affectent que marginalement le comportement des clients d'Ipsos. L'entreprise est confortée dans sa capacité à remplir ses objectifs 2007 tant en termes de niveau de revenu que d'amélioration de ses résultats". Ipsos escompte toujours afficher une croissance, hors effets de change et de périmètre, au moins égale à 9% en 2007. Quant aux résultats du troisième trimestre 2007, tant du point de vue de la marge opérationnelle que du résultat net, ils ont progressé de manière comparable à ceux du premier semestre 2007 et sont en ligne avec les objectifs d'amélioration de marge fixés par le groupe pour cette année. (C.J) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (21% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (13% du CA). En 2005, Ipsos s'est lancé dans des acquisitions comme celles du britannique Mori, première société indépendante dans le domaine des études au Royaume-Uni, d'Understanding aux Etats-Unis et de Camelford Graham au Canada. Par ces achats, le groupe souhaite étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont "prêts à discuter d'un rachat". - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire. - Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.