Passer massivement des énergies fossiles à l'électricié nucléaire ne sera possible aux Etats-Unis que grâce à de fortes incitations financières. C'est le message transmis par Jeffrey Immelt, le directeur général de General Electric, l'un des premiers fabricants mondiaux de turbines pour centrales nucléaires.
Dans un entretien publié par le 'Financial Times' du jour, le dirigeant estime qu'il faudra taxer lourdement les émissions de dioxide de carbone pour inciter les électriciens à construire des centrales nucléaires plutôt que des centrales au fuel, au gaz ou au charbon.
Si ces mécanismes ne sont pas mis en place, l'ambitieux programme gouvernemental de construction de nouvelles centrales nucléaires risque de se limiter à 5 à 10 réacteurs, estime-t-il. Il existe actuellement une trentaine de projets de construction aux Etats-Unis, dont deux ont été déposés devant l'administration, mais le secrétaire américain à l'Energie, Samuel Bodman, a estimé récemment que le pays aura besoin de 130, voire de 230 réacteurs, s'il veut réellement diminuer sa dépendance vis-à-vis du pétrole.
Rappelons que le marché du nucléaire américain intéresse au plus haut point les groupes français Areva et EDF et Alstom. Ils ont noué des partenariats avec le groupe américain Constellation, qui prévoit de construire des réacteurs de type EPR (la 3ème génération de réacteurs d'Areva) dans le Maryland.
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