(AOF) - Longtemps le mythe est resté: discrétion à toute épreuve et lingots endormis au fond d'un coffre. Mais la réalité des banques privées a changé. Une étude de Standard & Poor montre ainsi que face à un secteur de plus en plus compétitif, ces institutions ont dû revoir leur manière de travailler. Combinant des prises de risques limitées et de taux de croissance robustes à long terme, les banques offshore ont su séduire une clientèle particulièrement fidèle. Le secret bancaire et une fiscalité clémente ont, bien entendu, joué en leur faveur, mais la qualité du service, plus que son coût, a été un argument clé de ces établissements pour attirer de nouveaux clients. Standard & Poor's révèle que l'internationalisation de la finance a entraîné une hausse des attentes des clients de ces établissements en matière de performances bancaires. Pour parvenir à atteindre les taux élevés de rendement des hedge-funds ou des fonds de private equity, les banques offshore ont dû opter pour des stratégies plus osées. Mais cette compétitivité à un coût. Jusqu'à aujourd'hui, de forts gains sur les marchés des capitaux ont permis d'éponger la hausse de ces charges, mais avec les difficultés rencontrées sur la majorité des places boursières, elles ne pourraient alors plus éviter les pressions négatives sur ses résultats. Pour s'assurer un horizon aussi dégagé qu'à ses habitudes, Standard & Poor's ne voit qu'une solution : le monde de la banque offshore doit rationaliser et consolider ses coûts.