(AOF) - La fusion entre Suez et Gaz de France n'est encore qu'un projet et pourtant les deux groupes doivent déjà faire face à une levée de boucliers. Après avoir essuyé les griefs de la commission européenne, les deux sociétés doivent désormais répondre à la grogne de certains concurrents de la Lyonnaise des Eaux, filiale de Suez. L'un d'entre a même averti la commission européenne des risques de ce rapprochement, rapporte "La Tribune". Un concurrent de la Lyonnaise des Eaux estime que la nouvelle entité composée des groupes Suez et GDF disposera d'une position de force sur les marchés de l'eau et de l'électricité auprès des collectivités territoriales. Selon lui, le nouveau groupe tirera profit d'économies d'échelles au niveau de ses activités périphériques et notamment commerciales. Ainsi, d'après "La tribune", ce groupe concurrent souhaiterait que Bruxelles impose la vente des activités Eau du nouveau groupe ou, tout au moins, qu'il se sépare de ses forces commerciales dans ce domaine. La commission européenne a déjà adressé une liste de griefs à l'encontre des deux groupes. Afin d'obtenir le feu vert de Bruxelles, GDF envisage de céder ses parts du groupe belge SPE. Centrica a déjà fait part de son intérêt pour cette participation, ce qui ferait monter la part du groupe britannique dans le deuxième producteur d'électricité belge à 51%.