(AOF) - Siemens n'entend pas se retirer du capital d'Areva NP. Le conglomérat allemand est au contraire prêt à dépenser plusieurs milliards d'euros pour monter au capital de la filiale de réacteurs du groupe nucléaire français, dont il détient 34%, a déclaré Philippe Carli, le président de Siemens France aux "Echos". "Nous sommes très contents de notre participation et voulons rester dans le capital d'Areva NP". "Nous sommes prêts à monter plus haut dans Areva NP. S'il faut dépenser quelques milliards d'euros, on est capable de le faire". Areva détient les 66% restants d'Areva NP. Selon le quotidien, une autre solution est envisagée, une entrée de Siemens dans le capital du groupe Areva lui-même, qui a besoin de fonds pour financer sa croissance - une enveloppe de 10 à 15 milliards d'euros a été évoquée. "Mais il ne s'agit pas de notre scénario privilégié et, surtout, nous le ferions en tant qu'investisseur industriel et non financier", a précisé Philippe Carli. Siemens n'entend pas non plus de cohabiter dans le capital d'Areva avec Alstom, son grand rival dans les turbines conventionnelles. "Cela se heurterait très probablement à des problèmes de concurrence". En revanche, Siemens se dit ouvert à la présence d'un investisseur tiers dans le capital d'Areva, comme Bouygues ou encore Total. Par ailleurs, La Commissariat à l'énergie atomique (CEA) a démenti les informations de presse selon lesquelles il envisageait de céder une partie de sa participation de 78,96% du capital d'Areva.