Dans une ambiance toujours aussi déprimée sur le dollar, la hausse de l'euro s'est précisée cette nuit à 1,4966 entre banques en Asie, en l'absence d'indice statistique US pour cause de pause de Thanksgiving aux Etats-Unis.
Un nouveau plancher pour le billet vert qui continue de pâtir du ralentissement de l'activité US. Rappelons que la Réserve Fédérale a révisé en baisse sa fourchette d'anticipation de croissance, désormais attendue entre 1,8% et 2,5% en 2008 outre-Atlantique.
Des prévisions plus que prudentes qui pèsent forcément sur la tenue du dollar, d'autant que les derniers indicateurs US n'avaient rien de rassurant : Le Conference Board américain a ainsi dévoilé pour le mois d'octobre 2007, un indice des indicateurs avancés en déclin de 0,5%. Sans surprise, ce sont les composantes permis de construire, inscriptions au chômage et celle des attentes des consommateurs, qui expliquent le plus la décrue.
Les avertissements de la Réserve Fédérale sur le risque élevé pesant sur la croissance américaine continuent donc de maintenir la pression sur le billet vert, le marché anticipant une nouvelle baisse des taux de la Fed, dès la mi-décembre.
La déprime du billet vert est aussi alimentée par certains pays producteurs de pétrole, Iran et Venezuela en tête. La réunion de l'OPEP a en effet dérapé le week-end dernier sur le rôle du dollar dans le cadre des paiements internationaux dans le secteur pétrolier. Le plus virulent a été sans surprise le président iranien Ahmadinejad qui estime qu'il est temps de réfléchir à un remplacement du dollar par une autre monnaie plus 'crédible'. Hugo Chavez de passage à Paris en début de semaine n'a pas dit autre chose...
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