EADS : Gallois inquiet pour la survie d'Airbus, envisage de délocaliser en zone dollar

26/11/2007 - 06:47 - Boursier.com

Après Thomas Enders, le patron d'Airbus, c'est au tour de Louis Gallois, le no1 de la maison mère EADS, de s'alarmer de la faiblesse du dollar...

Après Thomas Enders, le patron d'Airbus, c'est au tour de Louis Gallois, le no1 de la maison mère EADS, de s'alarmer de la faiblesse du dollar. Dans deux entretiens publiés dimanche par les journaux allemands 'Bild am Sonntag' et 'Welt am Sonntag', le dirigeant français affirme que le niveau actuel du taux de change euro/dollar (qui frôlait les 1,50 $/1 Euro ce week-end) "constitue clairement une menace à notre existence, pas dans l'immédiat mais à long terme. Dans de telles conditions, nous ne pouvons pas faire de projets d'avenir". Le dirigeant ajoute, si cette situation dure, "nous devrons couper dans nos programmes de développement" et "délocaliser une partie de notre production en zone dollar". Ces déclarations inquiétantes interviennent alors que le groupe aéronautique est en train de négocier la cession de 7 sites d'Airbus, dont 4 en Allemagne, dans le cadre de son plan de réduction de coûts "Power 8". Le processus de vente s'est d'ailleurs compliqué outre-Rhin, après le récent retrait de la candidature de l'allemand Voith. Celui-ci a ouvert un boulevard à l'américain Spirit, qui n'a pas les faveurs du gouvernement de Berlin, ni des salariés d'Airbus. On devrait en apprendre un peu plus aujourd'hui, un Comité d'entreprise européen d'EADS étant prévu à Munich. Selon 'Les Echos' du jour, l'objectif serait d'annoncer avant la fin décembre les candidats retenus pour reprendre les sites français (Méaulte et Saint-Nazaire Ville) et britannique (Filton). En revanche, le processus de cession des sites allemands pourrait être reporté de plusieurs mois, au printemps 2008, selon le quotidien économique. De son côté, l'hebdomadaire allemand 'Focus', dans sa dernière édition, cite une source interne à l'avionneur, déclarant qu'Airbus envisage de faire passer la semaine de travail dans ses usines allemandes de 35 à 40 heures sans hausse de salaire. Toujours selon 'Focus', Airbus prévoit de délocaliser une partie croissante de sa production en Chine, en Russie, en Inde et dans les pays du Golfe...



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